Un nouveau référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE devient de plus en plus probable, a déclaré Vernon Bogdanor, professeur d'histoire et de sciences politiques au King's College de Londres, cité par le journal The Guardian.
Toutefois, les travaillistes, dont le succès aux élections législatives anticipées de juin serait le résultat d'une «vengeance» des personnes souhaitant rester au sein de l'UE d'après une récente étude, pourraient encore changer de position.
Pour l'instant, la tenue d'un second référendum est peu probable, mais la Première ministre Theresa May manque d'une majorité à la Chambre des communes suite à son échec aux élections qu'elle avait elle-même convoquées. Cela l'empêche de garantir la rupture nette avec l'UE aux conditions qu'elle désire.
Le parlement britannique risque ainsi d'être bloqué en l'absence de majorité en faveur d'un «Brexit doux» ou «dur». En plus, la Chambre des lords penche plutôt pour un «Brexit doux», d'après M.Bogdanor.
«Avec un parlement en panne et la possibilité d'un accord défavorable avec l'UE […], il peut sembler que la seule issue à cette impasse soit un nouveau référendum où les citoyens devront légitimer l'accord conclu par le gouvernement» à Bruxelles, a-t-il noté.
«Le Brexit soulève des problèmes fondamentaux pour l'avenir du pays. C'est pourquoi l'accord final a besoin du consentement non seulement du parlement, mais aussi du peuple», a conclu le professeur.