En dépit d'un certain progrès constaté par les deux politiciens, de sérieuses contradictions continuent de diviser Londres et Bruxelles.
«Le premier cycle fut celui de l'organisation, cette semaine nous sommes passés à la présentation, et le troisième cycle doit être celui de la clarification», a déclaré Michel Barnier lors d'une conférence de presse jeudi 20 juillet. Face aux journalistes, le Français a également déploré plusieurs fois l'absence de clarté dans la position britannique sur plusieurs sujets.
Le deuxième cycle de négociations sur le Brexit a démarré en début de semaine, le 17 juillet. Pendant les débats, les parties ont évoqué les trois thèmes principaux du dossier: premièrement, les garanties de la pérennité des droits des citoyens de l'UE qui résident au Royaume-Uni, ainsi que des citoyens britanniques qui se trouvent en Europe; deuxièmement, le règlement de toutes les obligations de Londres vis-à-vis de l'UE dans le cadre des projets communs; et, troisièmement, la mise en place d'une «frontière souple» entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande pour assurer une circulation libre entre les deux territoires.
Michel Barnier a également souligné que la position britannique concernant le règlement de ses obligations financières et la frontière de l'Irlande du nord restait «floue». Il a appelé Londres à «élaborer une stratégie plus claire» pour régler ces difficultés.
Pour sa part, David Davis a remis en question la position trop intransigeante de la Commission européenne en ce qui concerne le «solde des comptes» britanniques dans le cadre du Brexit. Le ministre a appelé l'UE à faire preuve de «souplesse». Mais, comme l'a déclaré le Français à son collègue britannique, au regard de l'absence de progrès notable dans le dialogue il ne peut être question d'aucune concession. «Je comprends qu'il faille faire des compromis dans les négociations, mais pour le moment nous n'y sommes pas prêts», a-t-il déclaré.
Rappelons que si le Royaume-Uni et les 27 pays membres de l'UE ne trouvaient pas un accord formel sur les conditions de leur «divorce», Londres devrait interagir avec ces États conformément aux conditions de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). En outre, les droits des Britanniques résidant en UE et des migrants européens dans le royaume ne seraient pas protégés.
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