Même ceux qui se prononcent contre la construction du gazoduc Nord Stream 2 qualifient les nouvelles sanctions antirusses de contreproductives, annonce le Washington Post.
«En dirigeant leur politique contre le projet Nord Stream 2, ils se font plus d'ennemis que nécessaires (…). En fait, s'ils ne "tuent" pas le projet, ils ne feront que le renforcer», a déclaré Georg Zachmann, expert en énergie dans le centre de recherche de Bruegel, à Bruxelles.
Les observateurs constatent que les nouvelles sanctions de Washington contre la Russie incitent l'Europe à acheter du gaz américain cher au lieu du gaz russe bon marché. Essayant de stopper le pipeline Nord Stream 2 entre la Russie et l'UE, Washington vise à exporter son propre gaz naturel liquéfié vers l'UE afin de la rendre ainsi dépendante des États-Unis.
Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux tuyaux de gazoduc reliant le littoral russe à l'Allemagne, via la mer Baltique. Sa capacité totale sera de 55 milliards de mètres cubes par an. Le chantier doit être terminé avant la fin 2019. Le coût du projet est évalué à 9,5 milliards d'euros.