En deux mois de sa présidence, Macron accuse déjà un déficit de 10 pts de popularité

© REUTERS / Charles PlatiauEmmanuel Macron
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Deux mois après son investiture, la popularité d’Emmanuel Macron traverse déjà une crise: le chef de l’État a perdu 10 points en un mois. Les causes sont diverses, que ce soit la situation avec le général de Villiers ou la crainte que les promesses du candidat Macron ne soient pas tenues…

La cote de popularité d'Emmanuel Macron est en forte baisse en juillet, avec 54% de satisfaits soit 10 points de moins qu'en juin, selon un sondage Ifop pour le Journal du Dimanche (JDD), réalisé auprès d'un échantillon de 1.947 personnes.

French President Emmanuel Macron (R), French Minister of the Armed Forces Florence Parly (C) and newly-named Chief of the Defence Staff French Army General Francois Lecointre (L) review troops as they arrive at the military base in Istres, southern France, July 20, 2017. - Sputnik Afrique
La crise entre les militaires et le Président Macron
Hormis Jacques Chirac, qui avait perdu 15 points entre mai et juillet 1995, c'est la plus forte baisse d'un Président après trois mois au pouvoir.

Ainsi, 47% des sondés se disent «plutôt satisfaits» (54% en juin) et 7% sont «très satisfaits» (10% en juin). Simultanément, le total des mécontents est passé de 35% à 43% de juin à juillet, se répartissant entre «très mécontents» (15% en juillet, contre 12% en juin) et «plutôt mécontents» (de 23% à 28%).

Selon Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l'Ifop, le Président français «subit le contrecoup de griefs divers, provenant de secteurs différents de la société»: la crise de cette semaine autour du budget des armées, la hausse de la CSG, la future réforme du droit du travail, des mesures fiscales. Plusieurs de ces mesures ont encore alimenté la crainte que les promesses du candidat Macron ne soient pas tenues.

«Certains sondés reprochent au Président son "autoritarisme" face au général de Villiers, même si une part non négligeable continuent de souligner la stature du chef de l'État et le rythme de son action, en soulignant le contraste avec son prédécesseur», indique Jérôme Fourquet.

Le chef d'état-major des armées, Pierre de Villiers, a annoncé ce mercredi sa décision de démissionner qui a été officiellement acceptée par le Président français Emmanuel Macron.

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Dans son communiqué, le militaire a notamment justifié sa décision en soulignant qu'il se jugeait «ne plus être en mesure d'assurer la pérennité du modèle d'armée auquel [il] croit pour garantir la protection de la France et des Français, aujourd'hui et demain, et soutenir les ambitions de notre pays».

Dans le huis clos de la commission Défense à l'Assemblée nationale, le général Pierre de Villiers avait déclaré le 12 juillet qu'il ne se laisserait pas «baiser» par Bercy, qui réclame 850 millions d'euros d'économies aux armées cette année. Une déclaration qui a été sévèrement critiquée par Emmanuel Macron le jour suivant. Le Président de la République avait jugé indigne «d'étaler certains débats sur la place publique».

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