Contacté par Sputnik, le professeur de l'Université George Washington et expert des relations des États-Unis avec les pays du Proche-Orient, Atef Abdel Jawad, a commenté cette prise de position contradictoire:
«Les États-Unis veulent résoudre la situation autour du Qatar grâce à la carotte et le bâton. En cela, le bâton est dans les mains de Trump et Tillerson a la carotte.»
Selon l'expert, le blocus du Qatar est dans les intérêts des États-Unis afin qu'ils puissent couper le financement et le soutien aux groupes terroristes en Syrie, en Libye, au Yémen et dans d'autres pays. Conformément au dessein, le blocus pourrait affaiblir le terrorisme mondial.
Pour comble, la situation se complique vu que «le locataire de la Maison-Blanche n'a pas de vision politique et n'a aucune expérience politique», résume le spécialiste américain.
Sept pays, à savoir l'Arabie saoudite, Bahreïn, l'Égypte, les Émirats arabes unis, la Libye, le Yémen et les Maldives ont annoncé la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar, accusant Doha de déstabiliser la région et de soutenir le «terrorisme».
De son côté, Doha a accusé ses voisins du Golfe de chercher à placer le Qatar sous tutelle et dénoncé comme «injustifiée» leur décision.