Les dessous de la position controversée US sur la crise du Golfe

© Sputnik . Vitaly Belousov / Accéder à la base multimédiaDoha, la capital de Catar
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Les hauts responsables américains semblent divisés sur la crise du Golfe: le Président accuse le Qatar de soutenir le terrorisme, le secrétaire d'État, Rex Tillerson, est opposé à faire plus pression sur le pays. Les experts sur les questions du Proche-Orient, Atef Abdel Jawad et Emil Amin, démêlent cet écheveau dans un entretien à Sputnik.

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La crise arabe est toujours sujette à controverse aux États-Unis. Depuis le début, le secrétaire d'État américain, Rex Tillerson, parlait de la nécessité de réduire la pression sur le Qatar, tandis que le Président Donald Trump accusait l'émirat de soutenir les terroristes, essayant de reléguer M.Tillerson au second plan.

Contacté par Sputnik, le professeur de l'Université George Washington et expert des relations des États-Unis avec les pays du Proche-Orient, Atef Abdel Jawad, a commenté cette prise de position contradictoire:

«Les États-Unis veulent résoudre la situation autour du Qatar grâce à la carotte et le bâton. En cela, le bâton est dans les mains de Trump et Tillerson a la carotte.»

Selon l'expert, le blocus du Qatar est dans les intérêts des États-Unis afin qu'ils puissent couper le financement et le soutien aux groupes terroristes en Syrie, en Libye, au Yémen et dans d'autres pays. Conformément au dessein, le blocus pourrait affaiblir le terrorisme mondial.

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L'expert dans les affaires des pays arabes et journaliste américain, Emil Amin, estime à son tour que les actions des hommes politiques américains contredisent souvent leurs paroles. En outre, «la compréhension du leadership américain de la situation dans le golfe Persique est assez vague, ce qui réduit encore la confiance du Proche-Orient à l'endroit des États-Unis, le Proche-Orient ayant perdu déjà tant l'année dernière».

Pour comble, la situation se complique vu que «le locataire de la Maison-Blanche n'a pas de vision politique et n'a aucune expérience politique», résume le spécialiste américain.

Sept pays, à savoir l'Arabie saoudite, Bahreïn, l'Égypte, les Émirats arabes unis, la Libye, le Yémen et les Maldives ont annoncé la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar, accusant Doha de déstabiliser la région et de soutenir le «terrorisme».

De son côté, Doha a accusé ses voisins du Golfe de chercher à placer le Qatar sous tutelle et dénoncé comme «injustifiée» leur décision.

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