La présence des militaires turcs au Qatar n’a aucun rapport avec la crise dans le Golfe

© Sputnik . Vitaly Belousov / Accéder à la base multimédiaDoha, la capital de Catar
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La présence des militaires turcs au Qatar ne serait pas liée à la crise actuelle dans le Golfe, estime le politologue qatari Muhammed al Musaffir, soulignant à Sputnik que l’accord sur la coopération militaire a été signé entre Doha et Ankara en 2014, soit bien avant le début de la crise.

Expliquant la présence militaire turque au Qatar, le politologue qatari Muhammed al Musaffir affirme à Sputnik que ce fait n'a aucun rapport avec la crise affectant les pays du Golfe.

«L'accord sur la coopération militaire entre le Qatar et la Turquie a été conclu en 2014. Les conseillers militaires turcs sont arrivés au Qatar conformément à cet arrangement. La veille de la crise, des exercices conjoints ont été organisés par Doha et Ankara. Par ailleurs, Doha a mené des exercices avec d'autres pays du Golfe», a expliqué M.Al Musaffir, soulignant que l'Arabie saoudite avait également signé des accords militaires avec la Turquie.

En outre, le politologue a insisté sur le fait que la réalisation des accords conclus avait nécessité un certain temps étant donné la période de préparation et la tentative de coup d'État de juillet 2016 en Turquie.

«La Turquie a soutenu le Qatar. De plus, selon l'accord en question il s'agit d'un soutien bien explicite. La Turquie ne menace pas la sécurité de la région. On sait que l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont des armées très fortes avec lesquelles le Qatar n'est pas capable de rivaliser. C'est pour cette raison que nous avons besoin d'accords militaires de ce type pour avoir l'avantage», a conclu le politologue.

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Le Qatar rejette l’ultimatum des pays arabes
Pour rappel, l'Arabie saoudite, Bahreïn, l'Égypte et les Émirats arabes unis ont rompu le 5 juin leurs relations diplomatiques avec le Qatar, l'accusant de soutenir le terrorisme et de se rapprocher de l'Iran chiite, grand rival régional du royaume saoudien. Le Qatar, qui a le soutien de la Turquie, rejette fermement ces allégations.

Les quatre pays arabes demandent notamment au Qatar de rompre les relations diplomatiques avec l'Iran, de fermer la base militaire turque sur son territoire et de mettre fin à la diffusion de la chaîne de télévision Al Jazeera.

Doha, qui avait 10 jours pour obtempérer, a qualifié les requêtes d'irréalistes et a appelé à les réviser.

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