Une étude, coréalisée par le cabinet Cyence, chiffre les possibles pertes économiques du piratage d'un fournisseur de services de cloud et de cyberattaques de systèmes d'exploitation d'ordinateurs d'entreprises.
«Parce que le cyber est virtuel, il est vraiment difficile de comprendre comment une cyberattaque pourrait avoir un effet boule de neige», a déclaré à Reuters Inga Beale, directrice générale de Lloyd's of London.
Selon l'étude, les pertes économiques pourraient aller de 4,6 milliards à 53 milliards de dollars (de 4 à 46 mds EUR) ce qui inclue le manque à gagner des entreprises en raison de l'interruption de leurs activités et les réparations des systèmes informatiques.
Une attaque d'un virus-extorqueur a été lancée mardi 27 juin. Elle a touché plusieurs sociétés pétrolières, financières et de télécommunications en Russie et en Ukraine, dont les entreprises russes Rosneft et Bashneft, le sidérurgiste Evraz, les filiales ukrainiennes de Mars et Nivea ainsi que certains producteurs d'électricité.
Des serveurs gouvernementaux ukrainiens comptent également parmi les cibles, aux côtés d'opérateurs comme la banque PrivatBank et le métro de Kiev. Dans un premier temps, le virus a été classé dans la famille des virus-extorqueurs Petya, pourtant, plus tard, les spécialistes en cybersécurité de la société russe Kaspersky Lab ont fait savoir qu'il s'agissait d'une nouvelle famille de logiciels malveillants et ont surnommé le nouveau virus ExPetr. Selon le cabinet Cyence, la cyberattaque du 27 juin a engendré des pertes économiques s’élevant à 850 millions de dollars (741 M EUR).