Virus Petya: une société ukrainienne soupçonnée, ses serveurs saisis

© Sputnik . Vladimir Trefilov / Accéder à la base multimédiaUn virus-extorqueur attaque plusieurs pays
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Suite à la récente cyber-attaque du virus Petya, qui a affecté des dizaines d'entreprises et d'institutions européennes, la cyber-police ukrainienne a saisi les serveurs de l’un des plus grands éditeurs de logiciels de comptabilité d’Ukraine, les soupçonnant d’avoir diffusé le virus malveillant via ses mises à jour.

Les serveurs de la société M.E.Doc, spécialisée dans la création de logiciels informatiques, ont été saisis par la cyber-police ukrainienne dans le cadre de l'enquête sur la cyberattaque massive qui a touché des dizaines d'entreprises et d'institutions à travers le monde via la propagation du virus Petya.

Le colonel Sergueï Demediouk, chef de la cyber-police ukrainienne, a confirmé que l'enquête se poursuivait et entraînerait des sanctions à l'encontre de la société M.E.Doc qui s'était vue à maintes reprises notifier que la structure de ses technologies informatiques n'était pas suffisamment sécurisée.

«Ils étaient au courant. Différentes compagnies antivirus les ont avertis plusieurs fois. Nous établirons un procès-verbal pour cette négligence», a déclaré M. Demediouk.

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Néanmoins, les dirigeants de la société M.E. Doc, Olessya Linnik et son père Sergueï, ont annoncé à l'agence Reuters que leurs logiciels informatiques n'étaient pas responsables de la propagation de ce virus malveillant et déclaré qu'ils ne comprenaient pas les accusations les visant.

L'attaque du virus-extorqueur Petya a été lancée mardi 27 juin. Elle a touché plusieurs sociétés pétrolières, financières et de télécommunications en Russie et en Ukraine, dont les entreprises russes Rosneft et Bashneft, le sidérurgiste Evraz, les filiales ukrainiennes de Mars et Nivea ainsi que certains producteurs d'électricité.

Des serveurs gouvernementaux ukrainiens comptent également parmi les cibles, aux côtés d'opérateurs comme la banque PrivatBank et le métro de Kiev. Des cas de contagion ont également été constatés dans plusieurs banques russes suite au piratage. La centrale nucléaire de Tchernobyl est passée en mode de gestion manuelle du rayonnement suite au piratage.

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