Le conflit a éclaté suite à la campagne lancée contre Soros par le premier ministre Viktor Orban en Hongrie, où des affiches ont été collées dans les rues pour refléter l'exigence légitime des Hongrois qu'on ne s'ingère pas dans leurs affaires intérieures. Soros avait en effet condamné le gouvernement hongrois pour sa réticence à accueillir des réfugiés musulmans sur son territoire. La réponse d'Orban correspondait entièrement à l'avis de la grande majorité des Hongrois: les milliardaires étrangers ne doivent pas s'ingérer dans les affaires intérieures de leur pays.
Bien évidemment, le gouvernement israélien voit dans les manifestations néonazies un phénomène inadmissible. Mais il ne faut pas confondre les attaques des extrémistes marginaux et l'expression légitime du mécontentement face aux tentatives grossières du milliardaire mondialiste d'imposer aux pays d'Europe une catastrophe démographique.
Mais revenons aux relations entre Soros et Israël. L'antipathie envers le milliardaire dans ce pays découle de son attitude continuellement hostile envers l'État hébreu. Il n'a pas simplement critiqué tel ou tel gouvernement, mais il a activement financé des organisations comme BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) qui remettent en question le droit même d'Israël à exister.
Toutefois, cela aurait pu être oublié s'il n'avait pas participé, en sus, à l'activité anti-israélienne du département d'État américain.
Aujourd'hui, le thème de la prétendue ingérence russe dans les élections américaines génère chaque jour un torrent toujours plus intense de publications antirusses. Des hackers anonymes russes sont soupçonnés d'avoir piraté le serveur du parti démocrate. Dans le même temps, les Américains ont eux-mêmes financé directement la campagne contre le premier ministre Benjamin Netanyahu en 2015. Cette question a été abordée aussi bien au congrès américain que dans les médias israéliens, mais n'a pas obtenu un écho social proportionnel.
Il est à noter que l'argent qui a servi à s'ingérer dans les élections israéliennes a été envoyé depuis le budget national américain. Non pas par des hackers mythiques, mais par le département d'État avec Soros.
Israël a déjà pris conscience du danger que revêtaient les technologies «oranges». Un député de la Knesset du parti Likoud vient de soumettre un projet de loi qui ne permettra plus à Soros de s'ingérer dans les affaires israéliennes par le biais de ses ONG.
Sans oublier que la semaine prochaine, le premier ministre israélien Netanyahu se rendra en Hongrie pour une visite amicale.