Le renseignement américain possèderait des preuves du fait que Damas a mené l'attaque chimique du 4 avril dernier à Khan Cheikhoun, a indiqué le directeur de la CIA Mike Pompeo.
Selon lui, après les événements d'avril en Syrie, Donald Trump a voulu savoir ce qui s'était passé en réalité et a donné un ordre approprié au renseignement qui s'est alors attelé à la tâche et a contacté des partenaires américains.
«Je lui ai dit que la communauté du renseignement avait établi que l'attaque chimique avait été menée par le régime syrien. Je savais que le renseignement avait des preuves tangibles. Je lui ai dit que nous en étions absolument sûrs», a noté Mike Pompeo.
Le 4 avril dernier, une frappe aérienne sur la ville de Khan Cheikhoun dans la province d'Idlib, en Syrie, a été suivie par l'intoxication aux produits chimiques de nombreux habitants. Des sources locales proches de l'opposition font état de 80 morts et de 200 blessés et en imputent la responsabilité aux forces gouvernementales syriennes. Celles-ci rejettent ces accusations et expliquent que le bombardement aérien sur Khan Cheikhoun a touché un entrepôt d'armes chimiques de groupes terroristes, dont les agents actifs ont alors contaminé la population.
Le Président syrien Bachar el-Assad n'a pas eu recours aux armes chimiques en Syrie, c'est une provocation, a déclaré le Président russe Vladimir Poutine dans une interview accordée au Figaro au cours de sa visite en France.
«Nous avons proposé à nos partenaires américains et à tous ceux qui le jugent opportun d'inspecter l'aérodrome qui aurait servi de base pour les avions ayant utilisé des armes chimiques. Si les structures militaires officielles du Président el-Assad avaient utilisé des armes chimiques, il y en aurait sans doute des traces sur cet aérodrome […]. Mais tout le monde a refusé de mener une telle inspection», a indiqué le Président Poutine.