Toutefois, la libération des territoires occupés par les islamistes ne supprimera pas pour autant Daech et son idéologie.
Après le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye a plongé dans le chaos et l'anarchie — ce dont les chefs de Daech n'ont pas manqué de profiter.
Une dualité du pouvoir règne actuellement dans ce pays où s'affrontent le «gouvernement d'unité nationale» de Tripoli reconnu par la communauté internationale et la Chambre des représentants siégeant à Tobrouk. Les attentats sont interminables — on se souvient notamment de l'attaque contre une base aérienne en mai, qui a causé plus de 140 morts. En l'absence d'un pouvoir central et alors que le pays est toujours secoué par des conflits, la Libye paraît donc très attrayante pour Daech.
La fuite au Yémen paraît être une bonne décision aux yeux des djihadistes, mais il existe un obstacle: Al-Qaïda et Daech sont des ennemis jurés et Al-Qaïda n'attend donc certainement pas les djihadistes défaits les bras croisés.
Avec la libération des territoires syriens et irakiens occupés par Daech, l'idéologie du groupe terroriste ne mourra pas pour autant: les djihadistes continueront de rechercher des régions vulnérables dans le monde pour saboter la situation et proclamer une nouvelle wilaya. Et si les pays où des guerres sont déjà en cours, la Libye ou le Yémen, seront très certainement victimes d'une invasion d'islamistes étrangers, les dirigeants d'autres pays musulmans ont encore le temps de déployer des moyens politiques pour prévenir la perspective de voir le drapeau noir du djihad flotter par la fenêtre de leur palais présidentiel.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.