L'article du South China Morning Post se réfère notamment à une interview du célèbre spécialiste chinois de la propulsion maritime, Ma Wei Ming, qui a notamment affirmé que des éléments d'un parfait système intégré de propulsion électrique avaient déjà étaient installés sur les derniers sous-marins sortis du chantier naval chinois Bohai à Huludao.
«Si les sous-marins chinois deviennent moins bruyants que les submersibles américains, cela donnera à la Chine des avantages substantiels dans sa lutte pour la domination dans l'océan Pacifique», a constaté Vassili Kachine dans un entretien avec Sputnik.
Et d'ajouter qu'à terme, cela pourrait booster le développement des forces nucléaires chinoises.
Encore récemment, les sous-marins nucléaires chinois passaient pour être de piètre qualité, car la Chine ne disposait tout simplement pas des technologies nécessaires dans les domaines de la discrétion et de la propulsion nucléaire, mais elle a rattrapé son retard au fil des années.
«En obtenant une élévation radicale du niveau de discrétion acoustique de ses sous-marins nucléaire, Pékin fermera la principale brèche dans son potentiel militaire qu'est la faiblesse de sa flotte sous-marine et de ses forces anti-sous-marins», a souligné l'interlocuteur de l'agence.
La propulsion diesel-électrique fonctionne comme un moteur de voiture et la seule différence est que, dans le cas du sous-marin, il fait tourner une hélice et non des roues. Le moteur est néanmoins plus imposant car le véhicule l'est aussi. On la dit aussi électrique car, avant l'invention du schnorchel, il était impossible de naviguer avec le moteur diesel sous l'eau, donc on stockait de l'énergie sous forme d'électricité en surface à l'aide du moteur.
La Chine possède des sous-marins à propulsion nucléaire et à propulsion diesel-électrique. Parmi eux, le type 041 de classe Yuan est le premier sous-marin diesel-électrique de la marine chinoise à être équipé d'un système de propulsion anaérobie (ou AIP pour Air Independent Propulsion).
Les observateurs internationaux relèvent que l'attention récente portée par la Chine aux sous-marins nucléaires s'explique par sa volonté de jouer un plus grand rôle sur la scène géopolitique. En même temps, l'Institut international pour les études stratégiques (IISS) signale dans l'un de ses rapports annuels que «la supériorité technologique militaire de l'Occident, qui était considérée comme acquise, est de plus en plus contestée».