Des Ukrainiens condamnés en France pour trafic de migrants clandestins

© AP Photo / Lefteris PitarakisMigrants queue for food outside the registration and hospitality centre, known as hotspot, of the eastern Greek Island of Samos, on the Aegean Sea,Thursday, March 3, 2016.
Migrants queue for food outside the registration and hospitality centre, known as hotspot, of the eastern Greek Island of Samos, on the Aegean Sea,Thursday, March 3, 2016. - Sputnik Afrique
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En France, une vingtaine de skippers d’origine ukrainienne se sont vus condamner pour l'organisation d'un réseau d'immigration clandestine.

18 skippers ukrainiens ont été condamnés jeudi à des peines allant jusqu'à 8 ans de prison ferme par la juridiction interrégionale spécialisée de Rennes pour avoir pour avoir constitué un réseau d'immigration clandestine vers la Grande-Bretagne.

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Des peines de 20 mois d'emprisonnement ont été prononcées à l'encontre des personnes les moins impliquées au réseau. Tous ont également été condamnés à une interdiction de territoire français définitive.

Les faits reprochés ont eu lieu entre 2012 et 2016: des clandestins ukrainiens étaient pris en charge par le réseau depuis leur pays. Ils utilisaient des visas de tourisme pour voyager en voiture depuis l'Ukraine jusqu'en France, où ils étaient pris en charge par la filière pour la traversée vers le Royaume-Uni. Ils devaient débourser pour cela au moins 3.000 euros, précise l'AFP.

Au moins 156 candidats sont passés par ce réseau, les voyages s'effectuaient à bord de voiliers au départ de ports bretons et normands. Une vingtaine de trajets ont été organisés depuis l'Ukraine, à raison de six à huit passagers à chaque voyage.

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Seuls quatre des dix-huit mis en examen étaient présents au tribunal après avoir été interpellés en mai 2016 à Plérin et Saint-Quay-Portrieux (Côtes-d'Armor), alors qu'ils organisaient le passage de sept ressortissants ukrainiens. Ils étaient depuis placés en détention provisoire. Un mandat d'arrêt a été prononcé pour les condamnés toujours en fuite.

Jugés pour «aide à l'entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d'étrangers» et «association de malfaiteurs», ils encouraient dix ans de prison.

La procureure de la République, Anne Fourmel, avait requis des peines de 15 mois à 7 ans d'emprisonnement, estimant qu'il ne s'agissait pas «d'entraide communautaire» mais bien d'une «organisation pérenne qui proposait des prestations rémunérées».

«Les peines prononcées sont assez lourdes pour un dossier où l'immigration a été consentie et où il n'y a pas vraiment de victimes», a estimé Me Delphine Caro, avocate de l'un des condamnés.

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