La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a avoué aujourd'hui, au cours d'un point presse, le refus des États-Unis de revenir aux négociations à six sur les problèmes de la péninsule coréenne était un mystère pour Moscou.
«Rien ne nous en empêche», a-t-elle répondu à une question sur les obstacles empêchant la Russie de conjuguer les efforts avec les États-Unis afin de résoudre les problèmes de la péninsule coréenne.
Elle a ajouté qu'il fallait plutôt demander aux États-Unis pourquoi ils ne coopéraient pas avec la Russie sur cette question.
«Le plus intéressant est que rien n'empêche non plus les Chinois. Tout nous réussit dans ce domaine, avec les Chinois: échanges d'informations et d'estimations, déclarations communes, consultations. Ne nous demandez pas pourquoi quelque chose — si ce quelque chose existe — empêche nos collègues de Washington de se mettre à la table, de reprendre le processus de négociations, peut-être même de préparer de nouveaux formats. Interrogez-les», a suggéré la diplomate.
La veille, l'ambassadeur adjoint de Russie auprès de l'Onu, Vladimir Safronkov, a appelé dans son intervention au Conseil de sécurité à relancer les négociations à six sur les problèmes de la péninsule coréenne.
Les négociations à six sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne ont débuté en août 2003. Elles ont réuni des diplomates de haut rang de Russie, des deux Corées, des États-Unis, de Chine et du Japon. Au cours des négociations, la Corée du Nord a gelé son programme nucléaire et a même entamé le démantèlement d'un réacteur du centre de recherches nucléaires de Yongbyon.
Lors du séjour à Moscou du Président chinois Xi Jinping, les 3 et 4 juillet, la Russie et la Chine ont signé une déclaration commune sur les problèmes de la péninsule coréenne. Les deux pays ont proposé à la Corée du Nord de proclamer un moratoire sur les essais nucléaires et les tests de missiles balistiques et aux États-Unis et à la Corée du Sud de ne pas organiser des manœuvres conjointes d'envergure.