Les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite, le Bahreïn et l'Egypte ont informé l'Organisation mondiale du commerce (OMC) que le blocus imposé au Qatar ne violait pas ses règles, annonce l'agence émiratie WAM.
Les quatre pays ont déclaré que la rupture des relations avec le Qatar «était basée sur leur droit souverain», ne violait pas le droit international et avait été décidée pour défendre leur sécurité nationale.
Dans leur déclaration conjointe, les pays ont souligné que leur décision avait été prise en conformité avec les règles de l'OMC permettant à ses pays membres d'agir contre un Etat qui représente une menace pour leur sécurité et leur stabilité. Dans ce cas, les pays membres sont en droit de prendre des mesures visant à défendre leurs intérêts nationaux, note l'agence.
L'ultimatum adressé au Qatar par l'Arabie saoudite et ses alliés arabes expire ce dimanche 2 juillet sans qu'aucune possibilité d'une sortie de crise ne soit en vue. Doha a même jugé samedi que les treize demandes formulées par ces pays pour mettre fin à l'isolement économique et diplomatique à son encontre «empiètent» sur sa souveraineté.
Vendredi 23 juin, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l'Égypte ont transmis au Qatar, avec lequel ils ont rompu leurs relations diplomatiques et économiques le 5 juin, une liste de 13 requêtes présentées comme autant de conditions à une sortie de crise. Ils demandent notamment au Qatar de fermer la chaîne de télévision Al Jazeera et de réduire les relations de l'émirat avec l'Iran.
Les quatre États réclament en outre que le Qatar rompe tout lien avec les Frères musulmans, Daech, Al-Qaïda, le Hezbollah et le Front Fatah al-Cham (ex-Front al-Nosra) et exigent la fermeture de la base militaire turque au Qatar, ainsi que l'extradition de toutes les personnes considérées comme «terroristes».