La crise diplomatique autour du Qatar doit être réglée par la voie diplomatique, a déclaré samedi le Président russe Vladimir Poutine lors d'un entretien avec l'émir du Qatar Tamim ben Hamad Al Thani.
«Les interlocuteurs ont examiné en détail la crise dans les relations entre le Qatar et plusieurs autres États. Vladimir Poutine a souligné l'importance des efforts politiques et diplomatiques visant à régler les différends et trouver une issue de cette situation difficile», a annoncé le service de presse du Kremlin dans un communiqué.
«Les dirigeants ont poursuivi leur échange d'opinions sur les questions d'actualité de la coopération russo-qatarie, mettant l'accent sur la réalisation de plusieurs projets prometteurs, notamment dans les investissements et le secteur énergétique», a ajouté le service de presse.
L'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l'Égypte ont rompu le 5 juin dernier leurs relations diplomatiques, ainsi que toutes les liaisons terrestres, aériennes et maritimes avec le Qatar, l'accusant de soutenir les organisations terroristes et de déstabiliser la situation au Proche-Orient. Le gouvernement libyen d'al-Beïda, qui contrôle l'est du pays, ainsi que les autorités du Yémen, des Maldives, de Mauritanie et des Comores ont aussi annoncé la rupture de leurs relations avec Doha. Djibouti et la Jordanie ont quant à eux abaissé le niveau des relations diplomatiques avec le Qatar et le Sénégal, le Niger et le Tchad ont rappelé leurs ambassadeurs à Doha. Le sultanat d'Oman et le Koweït sont les seuls pays membres du Conseil de coopération du Golfe à avoir refusé de rejoindre le blocus.
Le Qatar a rejeté toutes les accusations avant de promettre qu'il ne prendrait pas de mesures de rétorsion.