«Cela ne dépend pas des caprices de la Cour suprême. Devrais-je les croire? Je vois que la situation est encore chaotique et vous me demandez de la lever [la loi martiale, ndlr]? Je vous arrêterai et vous jetterai derrière les barreaux. […] Nous pouvons parler d'autre chose et peut-être trouver des compromis, mais pas lorsque l'intérêt de mon pays est en jeu», a déclaré le Président.
La situation dans la ville de Marawi, sur l'île de Mindanao, a attiré l'attention du monde entier depuis la soudaine apparition dans ses rues de drapeaux noirs de Daech. La loi martiale a été décrétée sur toute l'île le 22 mai. Le lendemain, le Président philippin Rodrigo Duterte a dû interrompre sa visite en Russie pour revenir d'urgence dans son pays.
Actuellement, les forces gouvernementales continuent à lutter contre les djihadistes du groupe islamiste Maute qui occupent environ 10% de la ville. Selon les autorités du pays, près de 400.000 personnes ont dû quitter la ville suite aux bombardements aériens et aux combats de rue féroces qui ont déjà fait plus de 400 morts.