Considérant les demandes des pays arabes comme une grave atteinte à sa souveraineté, le Qatar refuse de les remplir malgré les menaces énoncées, a souligné le chef de la diplomatie qatarie Mohammed bin Abdulrahman Al Thani.
«Nous considérons les mesures prises comme une punition collective de notre pays. Elles violent le droit international et la Charte des Nations unies […]. Les 13 exigences des pays arabes adressées au Qatar contredisent le droit international et seront rejetées», a-t-il indiqué, intervenant lors d'une conférence de presse à Rome.
Selon lui, l'ultimatum, qui expire lundi 3 juillet, prouve que les pays en question ne veulent pas voir ces exigences remplies.
«Elles [les exigences, ndlr] vont à l'encontre de la souveraineté du Qatar, violent la liberté d'expression et sont une tentative de soumettre le Qatar et de lui imposer un mécanisme de réparation», a-t-il précisé.
Il a également noté que bien que le Qatar, dès le début, ait refusé de prendre toute mesure concernant son indépendance, il est prêt à un dialogue pour discuter des questions soulevées.
«Cette liste a été rédigée pour qu'on y renonce et qu'on ne mène pas de négociations. Aucun pays n'a pas le droit de faire de demandes à un autre », a conclu le ministre.
L'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'Égypte et Bahreïn ont transmis au Qatar par le biais du Koweït une liste de 13 requêtes présentées comme autant de conditions à une sortie de crise.
Les quatre pays arabes demandent notamment au Qatar de rompre les relations diplomatiques avec l'Iran, de fermer la base militaire turque sur son territoire et de mettre fin à la diffusion de la chaîne de télévision Al Jazeera.
Doha, qui avait 10 jours pour obtempérer, a qualifié les requêtes d'irréalistes et a appelé à les réviser.