Alors non, chers auditeurs, je n'ai pas à l'esprit les bobos… figurez-vous que je pensais davantage à nos ancêtres les Gaulois.
Piliers de l'identité nationale sous la IIIème république, les voici oubliés de notre histoire. Ils en ressortent de temps à autre et font naître les polémiques. Notre filiation à la Gaule est devenue polémique. Alors cela est-il justifié ou la plus dérangeante des injustices? Que leur devons-nous, vingt siècles plus tard?
Pour en savoir davantage, nous nous sommes entretenus avec un jeune historien plein d'avenir, Lorris Chevalier. Conservateur du patrimoine, il vient de publier un petit opuscule, Nos ancêtres les gaulois, aux éditions de Chiré.
Extraits:
Des barbares?
«L'origine barbare nous provient des Romains. Attaqués en 390 avant J.C. par Brennos, ils vont être traumatisés. Jules César va grandir ce peuple, pour amplifier sa gloire. Les humanistes vont en parler, les hommes des Lumières aussi, de manière totalement méprisante. Voltaire les qualifiaient de ‘honte de la nature'. (…) Actuellement, grâce à ce que nous trouvons dans nos sols, et par des bribes de textes transmises par les Romains, nous trouvons une grande civilisation gauloise qui appartient à la civilisation celtique. (…) Aujourd'hui, les ministres de l'Éducation montrent une haine de la préférence nationale, mise en avant sous la IIIè République. Dans les programmes de 6ème, il y a actuellement un désamour du celticisme et de la France. Ils ont été remplacés par ‘la découverte des mondes anciens', par la Chine des Hans, ce qui est certes très intéressant mais cache une période de 1000 ans de notre histoire, de —800 avant J.C. à 300 ans après J.C.»
Un héritage gallo-grec
La valeur de la langue gauloise
Un héritage religieux
«Les Gaulois ont laissé quelques miettes [de religion] ramassées derrière. On arrive à retrouver dans la religion gauloise des transmissions pérennes, au niveau des fêtes et des solstices tous intégrés dans la religion chrétienne. Les dieux gaulois vont être romanisés, et exister dans la religion chrétienne à travers le culte des saints. A Berzé-la-ville par exemple, en Bourgogne du Sud, nous avons une chapelle avec les saints patrons du vin: Saint Vincent mais aussi Saint Bacchus et Saint Dionysos! Des cultes grecs et romains transmis par les Gaulois.»
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