Le gouvernement canadien entend verser 2,5 millions de dollars canadiens (soit environ 1,9 million de dollars) pour l'enquête réalisée par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), qui a déjà confirmé dans son dernier rapport que du gaz sarin avait servi dans l'attaque contre un village du nord de la Syrie en avril dernier, a déclaré la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland.
«Cette décision reflète le soutien continu au peuple syrien de la part du Canada. Le travail courageux et résolu de l'OIAC joue un rôle majeur dans l'établissement des faits relatifs à l'utilisation des armes chimiques en Syrie et dans la libération du monde de ces armes inhumaines», est-il indiqué dans le communiqué de la ministre.
Mme Freeland a également déclaré que l'aide accordée par Ottawa permettrait à l'OIAC de continuer à recueillir des faits concernant les attaques chimiques en Syrie, afin d'aboutir à «l'élimination complète du programme d'armes chimiques en Syrie».
Plusieurs dizaines de personnes ont péri dans le bombardement de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, le 4 avril. L'attaque, imputée aux forces du régime de Bachar el-Assad par les Occidentaux — qui n'en ont toutefois pas encore présenté des preuves tangibles — a conduit à des frappes de missiles américains contre une base aérienne syrienne, rappelle Reuters.
Mardi, le porte-parole de la présidence américaine Sean Spicer avait affirmé que le gouvernement syrien était en train de préparer une nouvelle attaque à l'arme chimique, tout en mettant le Président syrien Bachar el-Assad en garde contre le «prix élevé» que paierait son armée en cas d'attaque sur des civils.
Le ministre syrien de la Réconciliation nationale Ali Haïdar a rejeté les allégations américaines tout en soulignant que Damas «n'avait jamais eu recours à l'arme chimique et n'envisageait pas de le faire à l'avenir».