Syrie: l'OIAC confirme une attaque au gaz sarin en avril

© REUTERS / Ammar AbdullahKhan Cheikhoun
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L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a confirmé que du gaz sarin avait servi dans l'attaque contre un village du nord de la Syrie, en avril dernier.

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Plusieurs dizaines de personnes ont péri dans le bombardement de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, le 4 avril. L'attaque, imputée aux forces du régime de Bachar el-Assad par les Occidentaux — qui n'en ont toutefois pas encore présenté des preuves tangibles — a conduit à des frappes de missiles américains contre une base aérienne syrienne, rappelle Reuters.

Après avoir interrogé des témoins et examiné des échantillons, les experts de la Mission d'établissement des faits (FFM) de l'OIAC ont indiqué qu'«un grand nombre de victimes, dont certaines avaient succombé, avaient été exposées à du gaz sarin ou à une substance similaire au sarin».

Aux Nations unies, l'ambassadrice des États-Unis, Nikki Haley, a réclamé dans la foulée qu'une commission d'enquête établisse dès à présent les responsabilités de cette attaque chimique.

«Maintenant que nous connaissons la vérité irréfutable, nous voulons qu'une commission indépendante confirme avec exactitude qui est responsable de ces attaques brutales afin de pouvoir rendre justice aux victimes», écrit-elle dans un communiqué.

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Elle demande notamment que le Mécanisme commun d'enquête de l'OIAC et de l'Onu (JIM), un organisme indépendant créé par le Conseil de sécurité en 2015, se saisisse des conclusions des experts pour identifier les auteurs de l'attaque contre Khan Cheikhoun.

Mardi, le porte-parole de la présidence américaine Sean Spicer avait affirmé que le gouvernement syrien était en train de préparer une nouvelle attaque à l'arme chimique, tout en mettant le Président syrien Bachar el-Assad en garde contre le «prix élevé» que paierait son armée en cas d'attaque sur des civils.

Le ministre syrien de la Réconciliation nationale Ali Haïdar a rejeté les allégations américaines tout en soulignant que Damas «n'avait jamais eu recours à l'arme chimique et n'envisageait pas de le faire à l'avenir».

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