Les États-Unis n'ont pas l'intention de se retirer du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (INF) et espèrent qu'il restera en vigueur, a assuré Christopher Ford, assistant du Président américain et directeur en chef pour la non-prolifération des armes de destruction massive au Conseil de sécurité national.
Le média Politico a annoncé samedi 24 juin que certains membres du Congrès américain proposaient à l'administration Trump de sortir du Traité FNI et de réfléchir à des sanctions contre la Russie, qui l'aurait violé. À quoi le vice-président de la commission de la défense du Parlement russe Iouri Chvytkine avait déclaré que la sortie des États-Unis de ce traité pourrait déclencher une course aux armements.
«Évidemment, nous espérons que cela ne se produira pas. L'article de Politico me préoccupe parce qu'à l'en croire, les hommes de la communauté de contrôle des armements préfèrent respecter les engagements pris relativement aux restrictions et laisser les Russes faire tout ce qu'ils veulent… Nous ne le voulons pas. Nous voulons rester dans un monde où existent les restrictions prévues par le Traité FNI», a relevé M.Ford à l'intention de Sputnik.
Il a également noté que la situation dans laquelle une partie violait le traité et une autre non, présentait des défis réels, ajoutant que les États-Unis espéraient que la Russie honorerait ses engagements dans le cadre du Traité.
«Nous sommes préoccupés par le fait que peu de choses ont été faites pour les (les Russes, ndlr) placer dans une situation où ils seraient incités à revenir à la conformité. […] Nous espérons pouvoir donner des raisons à la Russie de penser différemment à propos de la construction de systèmes basés au sol sur le rayon FNI et, avec un peu de chance, cela les ramènera à la conformité parce que nous aimons l'accord», a déclaré l'interlocuteur de Sputnik.
Il a ajouté que le dialogue avec Moscou sur la stabilité stratégique revêtait une grande importance pour Washington.
Le Traité FNI interdit aux signataires d'avoir des missiles balistiques basés au sol et des missiles de croisière d'une portée se situant entre 500 et 5.500 km. La Russie et les États-Unis s'accusent de temps en temps de le violer.
Le ministre a ajouté que Moscou avait de sérieuses questions à poser à Washington concernant certaines libertés que prennent les Américains envers l'application du traité.