M.Chvytkine a commenté le récent article de Politico informant que certains membres du Congrès américain faisaient pression sur l'administration Trump afin qu'elle sorte du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire et réfléchisse à des sanctions contre la Russie, cette dernière étant accusée sans preuves de l'avoir violé.
«Bien sûr que nous ne sommes pas partisans d'une course aux armements, mais cela pourrait certainement en entraîner une», a dit M.Shvytkine.
«Dans tous les cas, nous n'allons pas regarder les bras croisés comment (les accords, ndlr) sont violés et foulés aux pieds, comment on met en place des armements offensifs… Nous n'allons pas être un simple spectateur sur cette question, des mesures appropriées seront prises», a-t-il poursuivi.
Il a en outre souligné que la mise en œuvre d'idées aussi irresponsables que celles évoquées par des hommes politiques américains risquait d'aboutir à une escalade des tensions armées, ce qui pourrait en fin de compte avoir des conséquences imprévisibles.
Youri Chvytkine a rappelé que la Russie, contrairement aux États-Unis, respectait scrupuleusement les dispositions du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire.
«Il faut noter qu'actuellement, la Russie respecte pleinement toutes les obligations contractuelles. Toutefois, les Etats-Unis violent régulièrement l'accord, en particulier, en plaçant certains systèmes d'armements en Europe de l'Est près de nos frontières. En particulier, en Roumanie et en Pologne où sont déployés des systèmes de défense antimissile (des Etats-Unis, ndlr)», a-t-il expliqué.
Les dirigeants russes ont confirmé à maintes reprises leur attachement au respect du traité et réitéré qu'il n'y avait eu aucune violation de la part de la Russie. Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, «les États-Unis affirment le contraire sans fournir aucune information concrète pouvant être vérifiée pour clarifier la situation».
Le ministre a ajouté que Moscou avait de sérieuses questions à poser à Washington concernant certaines libertés que prennent les Américains envers l'application du traité.