Les journalistes souhaitaient connaître les conséquences pour la Russie et l'Iran d'une éventuelle attaque chimique syrienne. Nauert n'a pas directement répondu à la question, tout en accusant Moscou de l'escalade du conflit en Syrie depuis 2015. «En 2015 le régime syrien était sur le point de s'effondrer quand les Russes sont arrivés […] et ont aidé à renforcer les troupes syriennes. Et depuis, nous voyons la mort et la destruction. C'est pourquoi, quand nous disons que la Russie en assumera la responsabilité, nous supposons qu'elle joue également un certain rôle dans ce conflit», a-t-elle souligné.
La porte-parole a toutefois noté que les USA souhaitaient relancer les pourparlers entre le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov et son homologue américain Thomas Shannon.
Le cycle de consultations prévu entre les deux diplomates a été annulé mais la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a déclaré qu'il ne fallait pas y voir une suspension totale du travail dans ce format, précisant que cette annulation n'était pas une réaction à la dernière extension des sanctions antirusses par Washington.
Le sénateur russe Alexeï Pouchkov, président de la commission du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe) pour la politique d'information, a noté que les déclarations de la porte-parole du département d'État américain indiquaient qu'elle «défendait les terroristes en Syrie».
«Haley a déclaré qu'en cas d'usage de l'arme chimique en Syrie c'est Damas, ainsi que Moscou et Téhéran qui seront tenus pour responsables. Elle ne dort pas de la nuit pour défendre les terroristes», a écrit le sénateur sur Twitter.
Mardi 27 juin, Donald Trump s'est entretenu avec le président français Emmanuel Macron pour s'entendre sur une «réponse commune» en cas de nouvelle attaque chimique en Syrie. Le ministre britannique de la Défense Michael Fallon a également déclaré que son pays soutiendrait toute action des USA contre la Syrie pour prévenir de nouvelles attaques chimiques.
Après les communiqués de la Maison-Blanche sur le risque d'une nouvelle attaque chimique en Syrie le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, s'est dit préoccupé par le risque potentiel de provocations avec l'usage de l'arme chimique par des terroristes de l'État islamique.
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