Selon ce dernier, les États-Unis ont pris conscience du fait que la Russie et la Syrie s'imposent face aux terroristes et reprennent progressivement les territoires, dont ceux contrôlés par les États-Unis. «C'est pourquoi ils veulent que tout revienne au point de départ, en accusant les autorités syriennes d'attaque chimique comme ils l'ont fait auparavant», a-t-il déclaré à Sputnik.
M. Ahmad souligne que dans les déclarations de la Maison-Blanche, qui promet d'ores et déjà des mesures de riposte, aucune source d'information n'est mentionnée.
«Ils n'ont rien dit au sujet de la source d'information, juste donné une phrase générale à propos de la préparation d'une attaque chimique et rejeté tout de suite la responsabilité sur le gouvernement syrien sans le fonder sur une quelconque preuve, oubliant qu'eux-mêmes étaient observateurs du processus de destruction des armes chimiques syriennes», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Selon ce dernier, les États-Unis veulent prévenir tout contact entre la Syrie et l'Irak et souhaitent un maintien des tensions dans ce pays proche-oriental.
«Nous devons être très prudents avec cette question. La dernière fois ils ont commis une erreur grave, car la duperie était évidente. Mais ils peuvent tirer des leçons des erreurs passées et faire le même tour mais d'une manière plus professionnelle», estime-t-il.
Mardi 4 avril, une frappe aérienne sur la ville de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, en Syrie, a été suivie par l'intoxication aux produits chimiques de nombreux habitants.
Les autorités russes ont demandé une enquête impartiale sur cette affaire avec l'implication de l'OIAC. En l'absence d'une telle enquête, l'origine de l'intoxication aux produits chimiques des habitants de Khan Cheikhoun reste donc controversée. Par la suite, Damas a adressé une invitation officielle à l'OIAC.