La Maison-Blanche, qui a déjà lancé des frappes en Syrie en guise de représailles à des «attaques chimiques» qui n'avaient pas eu lieu, affirme cependant que le gouvernement de Bachar el-Assad en prépare une nouvelle et promet que cette nouvelle attaque chimique coûtera cher à Damas.
«Les États-Unis constatent des préparatifs potentiels à une nouvelle attaque avec l'utilisation de l'arme chimique par le régime d'Assad, qui pourrait causer de nombreuses victimes parmi la population civile, y compris des enfants innocents. Ces préparatifs ressemblent à ceux qui ont eu lieu avant l'attaque chimique du 4 avril 2017», accuse une déclaration du service de presse de la Maison-Blanche.
Le document met en garde le Président syrien Bachar el-Assad contre les préparatifs d'une nouvelle attaque chimique.
«Comme nous l'avons déjà déclaré, les États-Unis se trouvent en Syrie pour éliminer Daech. Cependant, si Assad entreprend une nouvelle attaque d'envergure avec l'utilisation de l'arme chimique, lui et ses forces armées payeront un prix fort », lit-on dans le document.
Le 4 avril, l'opposition syrienne a annoncé que l'attaque chimique à Khan Cheikhoun avait fait 80 morts et 200 blessés, accusant les forces gouvernementales de l'avoir menée. Damas a rejeté formellement ces accusations déclarant n'avoir jamais utilisé des armes chimiques contre la population civile et les terroristes et avoir évacué tous les arsenaux chimiques de son territoire sous le contrôle de l'OIAC.
Les États-Unis n'ont fourni aucune preuve de la culpabilité de la Syrie et ont tiré 59 missiles sur la base syrienne de Shayrat dans la nuit du 6 au 7 avril.
Dans une interview accordée à Sputnik, Bachar el-Assad a confirmé qu'aucune attaque n'avait eu lieu et qu'il s'agissait d'une provocation visant à justifier la frappe contre la base aérienne syrienne. Il a ajouté que la vidéo publiée par le Front al-Nosra en guise de preuve affirmait que l'attaque avait été menée entre 6h00 et 6h30. Cependant, l'armée syrienne n'avait entrepris aucune opération à cette heure. Plus encore, la vidéo filmée par les Casques blancs est contraire à la version sur l'utilisation du gaz sarin: Bachar el-Assad a signalé que les secouristes n'auraient pas survécu s'ils avaient travaillé sans porter un masque et des gants.