Le Kremlin s’est exprimé sur la récente déclaration de la Maison-Blanche selon laquelle le Président syrien Bachar el-Assad préparait une nouvelle attaque chimique.
Ainsi, Moscou ignore sur quoi Washington fonde son accusation. La partie russe désapprouve par ailleurs catégoriquement sa formulation.
«Nous avons entendu parler de cette déclaration mais nous ignorons ce qui l'a motivée. Naturellement, nous sommes absolument en désaccord avec la formulation «une nouvelle attaque», a expliqué Dimitri Peskov, porte-parole du Président russe.
«Nous jugeons naturellement que de telles menaces contre l’administration légitime syrienne sont inadmissibles. Il est cependant important de noter que nous estimons que l’utilisation de substances chimiques toxiques est absolument inacceptable», a poursuivi M. Peskov.
Qui plus est, le Kremlin prône la mise en place d’une enquête internationale impartiale sur les détails de l’attaque chimique à Khan Cheikhoun du 4 avril, avant de jeter l’opprobre sur les autorités de Damas.
«Comme vous le savez, malgré toutes les exigences de la partie russe en faveur d’une enquête internationale impartiale sur la précédente tragédie impliquant l’utilisation d’armes chimiques, les mesures appropriées n’ont pas été prises. Par conséquent, nous ne considérons pas qu'il soit possible d'attribuer la responsabilité [de cette attaque, ndlr] aux forces armées syriennes».
«Du point de vue de la réalisation des objectifs ultimes sur le règlement de la crise syrienne, il est impossible, illégitime et tout à fait incorrect d’accuser M. Assad sans avoir mené une enquête», a conclu le porte-parole de Vladimir Poutine.
Dans une interview accordée au Figaro au cours de sa récente visite en France, Vladimir Poutine a déclaré que Bachar el-Assad n'avait pas eu recours aux armes chimiques en Syrie et que c'était une provocation.