«Le Qatar s'est révélé un dur à cuire dans la crise du Golfe»

© AFP 2024 PATRICK BAZVista para a capital de Qatar, Doha
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La situation autour du Qatar montre que Doha est prêt à résister aux pressions de certains pays du Golfe alors que ces États s’efforcent de mener un marchandage politique de haut niveau avec l’émirat, a déclaré à Sputnik un observateur politique turc.

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Le fait que le Qatar ait rejeté les exigences des pays arabes, en les qualifiant d'«irréalistes et illégales», montre que Doha va riposter, estime l'observateur politique de Habertürk, Soli Ozel. Selon lui, des crises au Proche-Orient se sont traduites dans une confrontation entre Bahreïn, les Émirats arabes unis, l'Égypte et l'Arabie saoudite d'un côté, et le Qatar de l'autre. De plus, les conditions avancées par ces pays pour mettre fin à la crise montrent la volonté de ces États de mener un marchandage politique de haut niveau avec Doha.

«Les conditions que ces pays [Bahreïn, les Émirats arabes unis, l'Égypte et l'Arabie saoudite, ndlr] posent au Qatar pour mettre fin à la crise, en effet, démontrent l'intention de ces États de négocier avec le Qatar à un niveau élevé. Donc, parmi les conditions avancées, il y avait mettre fin aux contacts avec l'Iran, la fermeture d'Al Jazeera et la fermeture de la base militaire turque au Qatar. Cependant, le Qatar, contrairement aux attentes, en ce sens est un dur à cuire. Je pense qu'il résisterait aux pressions des pays du Golfe, car il possède assez de ressources», a conclu Soli Ozel.

Auparavant, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l'Égypte ont transmis au Qatar, avec lequel ils ont rompu leurs relations diplomatiques et économiques le 5 juin, une liste de 13 requêtes présentées comme autant de conditions à une sortie de crise. Ils demandent notamment au Qatar de fermer la chaîne de télévision Al Jazeera et de réduire les relations de l'émirat avec l'Iran.

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Les quatre États réclament en outre que le Qatar rompe tout lien avec les Frères musulmans, Daech, Al-Qaïda, le Hezbollah et le Front Fatah al-Cham (ex-Front al-Nosra) et exigent la fermeture de la base militaire turque au Qatar, ainsi que l'extradition de toutes les personnes considérées comme «terroristes».

Le Qatar a, à son tour, qualifié d'irréalistes les conditions posées par les pays arabes du Golfe pour résoudre la crise, et appelé à les réviser.

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