Rejetant le diktat des pays arabes, le Qatar refuse de rompre avec l’Iran

© AFP 2024 FAYEZ NURELDINE L'émir du Qatar, Tamim bin Hamad Al-Thani
L'émir du Qatar, Tamim bin Hamad Al-Thani - Sputnik Afrique
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Deux jours après l’injonction de quatre pays arabes de rompre avec l’Iran, Doha déclare son intention de développer ses relations avec Téhéran, notamment pour résoudre les problèmes du monde islamique, annonce la chaîne de télévision Al-Mayadeen.

L'émir du Qatar Tamim ben Hamad al-Thani a confirmé par téléphone au président iranien Hassan Rohani que Doha comptait développer les relations avec Téhéran et de coopérer en vue de surmonter les problèmes du monde arabe, communique la chaîne de télévision Al-Mayadeen.

L'émir du Qatar a fait cette déclaration sur les relations avec l'Iran deux jours après avoir reçu les exigences de l'Arabie saoudite et de ses alliés, notamment celle enjoignant Doha de rompre les relations diplomatiques avec l'Iran.

«Mon pays est prêt à développer les relations et à coopérer avec l'Iran en vue de résoudre les problèmes du monde islamique qui traverse une période compliquée», a affirmé Tamim ben Hamad al-Thani cité par Al-Mayadeen.

Il a ajouté que pour corriger «les erreurs, il fallait de la sagesse et un dialogue».

Le président iranien Hassan Rohani a également exprimé l'espoir que les problèmes de la région seraient réglés par le biais du dialogue. Il a noté que l'isolement du Qatar était inacceptable pour l'Iran.

«Notre espace aérien, terrestre et maritime sera toujours ouverts au Qatar, notre voisin et pays frère», a constaté Hassan Rohani.

L'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'Égypte et Bahreïn ont transmis au Qatar par le biais du Koweït une liste de treize requêtes présentées comme autant de conditions à une sortie de crise.

A view shows buildings in Doha, Qatar, June 9, 2017. - Sputnik Afrique
Les pays du Golfe énoncent leurs conditions au Qatar
Les quatre pays arabes demandent notamment au Qatar de rompre les relations diplomatiques avec l'Iran, de fermer une base militaire turque sur son territoire et de mettre fin à la diffusion de la chaîne de télévision Al-Jazeera.

Doha, qui avait dix jours pour obtempérer, a qualifié les requêtes d'irréalistes et a appelé à les réviser.

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