Reçus lundi par le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavusoglu, les ambassadeurs saoudien et émirati ainsi que le chargé d'affaires de Bahreïn ont discuté de la situation qui s'est créée autour du Qatar, pays avec lequel ces trois monarchies du Golfe ont rompu les relations diplomatiques au début de la semaine dernière, accusant Doha de déstabiliser la région et de soutenir le «terrorisme», rapporte l'agence WAM.
D'après la source, les diplomates arabes ont justifié la position de leur pays par « leur engagement de lutter contre le terrorisme et l'extrémisme », tout en pointant qu'ils ne souhaitaient pas que le peuple qatari soit victime des « actions exercées par son gouvernement ».
Lundi 5 juin, l'Arabie saoudite, Bahreïn, l'Égypte et les Émirats arabes unis ont annoncé la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar. Les quatre pays ont accusé Doha de « déstabiliser la situation en matière de sécurité » et de « soutenir le terrorisme » au Proche-Orient. Le gouvernement libyen d'el-Beïda (est du pays) et les autorités du Yémen, des Maldives, de la Mauritanie, de Maurice et des Comores leur ont emboîté le pas en annonçant qu'elles rompaient leurs relations avec le Qatar. Djibouti a abaissé le niveau des relations diplomatiques avec le Qatar et le Sénégal a rappelé son ambassadeur à Doha.
Rappelons que la Turquie a soutenu le Qatar dans ce conflit. Le 6 juin, le Président Recep Tayyip Erdogan a déclaré que l'isolation de Doha et les sanctions introduites à son encontre n'aideraient pas à résoudre la crise dans les relations avec l'Arabie saoudite et l'Égypte. En outre, il a fait savoir que la Turquie comptait participer à la résolution de la situation. Le 9 juin, le Président turc a promulgué une loi permettant le déploiement de troupes sur une base turque au Qatar, adoptée auparavant par le parlement.