L'interlocuteur de l'agence tient à souligner que l'Europe est « par nature un pays de la fragilité: la multiplicité des espaces nationaux facilite le retour clandestin ».
« L'espace Schengen n'existe pas, en terme policier. Si vous êtes Français et vous rentrez en Belgique ou en Allemagne, le temps que la justice française vienne vous poursuivre ou demande votre extradition, vous avez une capacité à brouiller les cartes, qui est extrêmement importante », explique M. Conesa.
« Ils ont tous créé des hauts conseils […], mais par nature, ce n'est pas ça qui fait la politique sur le terrain. Et le seul conseil véritablement important, c'est-à-dire qui coordonnerait l'action gouvernementale, a été créé auprès du Premier ministre au milieu du mois de mai cette année, soit 27 mois après les attentats », déplore l'ex-fonctionnaire.
Toujours d'après lui, le gouvernement de la gauche « a failli sur ce sujet », et la France ne semble pas être vraiment prête à l'arrivée des combattants plus expérimentés ayant combattu en Irak ou en Syrie.
« Ils ont fermé les mosquées salafistes, donc ils ont traduit la nécessité de différencier salafisme et islam. Il y a eu des expulsions, etc., mais tout le dispositif pour faire face à cette population qui est en train d'arriver, non, il n'est pas prêt », conclut M. Conesa.
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