Cette initiative a déjà été évoquée par le ministre ukrainien des Affaires étrangères Pavel Klimkine avec le président américain Donald Trump, avant de partir à Bruxelles pour tenter de convaincre les partenaires de l'Ukraine de soutenir cette idée.
D'après les sources diplomatiques de Kiev, l'Ukraine est particulièrement préoccupée par le faible intérêt porté par Washington au problème du Donbass. Des négociations sur la formation d'une plateforme alternative sont en cours pour impliquer les USA dans le processus de paix et attirer l'Allemagne et la France hors du Format Normandie. Mais il est peu probable que Berlin et Paris acceptent de repousser ce dernier au second plan. L'option d'une adhésion des Américains au quartet est également impossible, avant tout à cause de la position des autorités allemandes et françaises qui ne souhaitent pas perdre leur poids politique. Curieusement, la formation d'un groupe alternatif serait une reconnaissance par l'Ukraine du fait que la Russie n'est pas une partie du conflit.
"Leur principal objectif aujourd'hui consiste à se retirer d'Ukraine avec un minimum de pertes. Le problème ukrainien est secondaire à leurs yeux sur l'échiquier mondial. Ils ont déjà tenté de rejeter la responsabilité de l'Ukraine sur l'Allemagne", explique le politologue.
Certes, le quartet pourrait se réunir pour évoquer pendant quelques heures le processus de paix, mais personne n'en voit l'utilité tant que les accords de Minsk ne sont pas mis en œuvre. Et il ne semble pas pour l'instant que Kiev soit prêt à remplir sa part du contrat. La simple simulation d'une forte activité ne constitue certainement pas une issue efficace à la situation. C'est pourquoi l'Ukraine tente de sortir l'atout américain de sa manche. Manifestement, il ne s'y trouve pas.
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