Leur entretien devait être centré sur la préparation du futur sommet du G20 à Hambourg mais les deux dirigeants ont d'abord évoqué la situation en Ukraine.
La chancelière, garante des accords de Minsk, a accueilli le Format Normandie à Berlin en octobre 2016. "Cette réunion n'a pas apporté de résultats mais ce n'est pas une raison pour renoncer aux accords de Minsk", estime Merkel. "On ne peut pas élaborer de nouveaux plans sans avoir rempli les précédents", reconnaît Poutine. C'est l'un des rares points de consensus.
Il faut revenir au "point zéro", a dit Merkel, c'est-à-dire à la question de la trêve qui n'arrive pas à être établie sur ce territoire. "Kiev doit contrôler toute la frontière ukrainienne", a indiqué la chancelière, divergeant une fois de plus avec le président russe qui estime que Kiev doit avant tout mener un dialogue direct avec les représentants des républiques autoproclamées.
Le président russe a particulièrement souligné que la communauté internationale n'avait pas le droit d'oublier les événements de mai 2014 à Odessa. "Des nationalistes ukrainiens ont poussé des personnes sans défense à se retrancher dans la Maison des syndicats pour les brûler vifs", a rappelé Poutine, tout en soulignant que les responsables étaient toujours en liberté. Merkel n'a aucunement réagi à cette remarque, pas plus que le président russe n'a réagi aux déclarations de la chancelière.
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