Une habitante de l'État de Virginie âgée de 62 ans, Louis Slemp, a convaincu le jury de Saint-Louis qu'une poudre pour bébé et un gel douche de Johnson & Johnson, qu'elle avait utilisé pendant 40 ans avaient causé chez elle un cancer des ovaires.
Le tribunal a condamné l'entreprise pharmaceutique à verser la bagatelle de 110 millions de dollars (plus de 100 millions d'euros) à la plaignante. Pourtant, elle ne recevra de cette somme que 5,4 millions, le reste étant des amendes que devra payer Johnson & Johnson. Il est à noter que le jury a reconnu coupable l'entreprise à 99 %, de sorte que le producteur de talc qui entre dans la composition de la poudre payera seulement 50 000 dollars (près de 45 000 euros).
Ce n'est pas pour la première fois que cette célèbre entreprise pharmaceutique américaine perd de tels procès. En 2016, elle a dû payer 72 millions de dollars (plus de 65 millions d'euros) en indemnités à la famille de Jackie Fox, décédée en octobre 2015 des suites d'un cancer des ovaires.
De nombreuses organisations publiques s'acharnent depuis longtemps à démontrer que Johnson & Johnson utilise dans ses produits, notamment dans les produits cosmétiques destinés aux bébés, des composants dangereux pour la santé. Les premières campagnes du genre remontent à 2009. Après trois années de pétitions, de publications dans la presse et de menaces de boycotter les produits de l'entreprise, Johnson & Johnson a accepté de retirer de ses produits le formaldéhyde et le 1,4 —dioxane, substances potentiellement cancérigènes.
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