Après que le directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) Ahmet Uzumcu a prétendu que du gaz sarin ou une substance similaire a été détecté à Khan Cheikhoun, le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov a mis en cause ses déclarations.
« L'OIAC a été créée pour être une organisation internationale objective et impartiale pour contrôler le respect de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques. Dans cette situation, la déclaration du dirigeant de cette organisation Ahmet Uzumcu sur le recours prétendu au gaz sarin à Khan Cheikhoun soulève de sérieuses questions », a signalé M. Konachenkov.
L'OIAC a relancé mercredi l'enquête sur l'attaque chimique présumée du 4 avril à Khan Cheikhoun. L'examen de ce dossier a été suspendu pour la fête de Pâques. Selon les membres du Conseil exécutif de l'OIAC, l'enquête spéciale visant à établir l'auteur de l'incident ne peut avoir lieu qu'une fois qu'on aura établi qu'il s'agit effectivement d'une attaque.
De leur côté, les autorités syriennes rejettent toutes les accusations. La Russie appelle pour sa part à inspecter la base de Shayrat dans le cadre d'une enquête impartiale avec l'implication de l'OIAC. En l'absence d'une telle enquête, l'origine de l'intoxication aux produits chimiques des habitants de Khan Cheikhoun reste donc controversée.
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