Moscou considère l'intoxication des habitants de Khan Cheikhoun, qui a fait au moins 80 morts et 200 blessés dans la province syrienne d'Idlib, de provocation, a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'un entretien téléphonique avec son homologue français Jean-Marc Ayrault.
« Évoquant la situation en Syrie, Sergueï Lavrov a tenu à souligner que la Russie considérait l'incident du 4 avril avec des armes chimiques comme une provocation fragrante destinée à saper le régime de cessez-le-feu et le processus politique en Syrie », a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué publié à l'issue de l'entretien.
« La Russie a toujours préconisé le respect du droit international, jugeant notamment d'inadmissible l'ingérence dans les affaires des États souverains. Elle insiste sur une enquête objective et indépendante de l'incident à Khan-Cheikhoun », a conclu le ministère.
Le 4 avril, une frappe aérienne sur la ville de Khan Cheikhoun dans la province d'Idlib, en Syrie, a été suivie par l'intoxication aux produits chimiques de nombreux habitants. Des sources locales proches de l'opposition font état de 80 morts et de 200 blessés et en imputent la responsabilité aux forces gouvernementales syriennes.
Les États-Unis ont tiré, dans la nuit du 6 au 7 avril, 59 missiles Tomahawk contre la base aérienne syrienne de Shayrat, qui, selon Washington, aurait servi de point de départ pour les avions syriens ayant attaqué des groupes d'opposition à Khan Cheikhoun. Moscou a vivement critiqué la démarche de Washington et a réclamé des preuves de l'implication de Damas dans cette attaque présumée.
Suivez Sputnik sur Telegram pour ne jamais manquer les actualités les plus importantes grâce à nos sélections du matin et du soir. Pour recevoir les actualités de notre chaîne, il suffit de télécharger l'application Telegram sur n'importe quel smartphone, tablette ou ordinateur puis cliquer sur le lien et appuyer sur « Join »