OIAC: du gaz sarin aurait été utilisé à Khan Cheikhoun

© REUTERS / Ammar AbdullahKhan Cheikhoun
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Les victimes de l’attaque chimique présumée perpétrée le 4 avril dans la ville syrienne de Khan Cheikhoun auraient été intoxiquées au gaz sarin, selon les résultats d’une autopsie menée par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques.

Les auteurs de l'attaque, qui a fait près de 80 morts et 200 blessés à Khan Cheikhoun, dans la province syrienne d'Idlib, ont utilisé du gaz sarin ou une substance similaire, a annoncé mercredi à Amsterdam Ahmet Uzumcu, directeur général de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

« Les échantillons biologiques prélevés sur les corps de trois personnes tuées au cours de l'attaque ont fait l'objet d'analyses dans deux laboratoires de l'OIAC. Les résultats des analyses montrent que les victimes auraient été intoxiquées au gaz sarin ou une substance similaire », a indiqué M. Uzumcu.

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Selon lui, les experts de l'OIAC ont également étudié les échantillons prélevés sur sept personnes hospitalisées. Les résultats de ces analyses ont corroborées les résultats de l'autopsie des victimes.

L'OIAC a relancé mercredi l'enquête sur l'attaque chimique présumée du 4 avril à Khan Cheikhoun. L'examen de ce dossier a été suspendu pour la fête de Pâques. Selon les membres du Conseil exécutif de l'OIAC, l'enquête spéciale visant à établir l'auteur de l'incident ne peut avoir lieu qu'une fois qu'on aura établi qu'il s'agit effectivement d'une attaque.

L'OIAC peut notamment envoyer des experts à la base aérienne de Shayrat visée par 59 missiles américains dans la nuit du 6 au 7 avril. Selon l'hypothèse des États-Unis, cet aérodrome a servi de point de départ pour les avions syriens qui ont attaqué l'opposition à Khan Cheikhoun, entraînant l'intoxication aux produits chimiques de nombreux habitants. Washington a tiré ses missiles sans attendre les résultats de l'enquête.

De leur côté, les autorités syriennes rejettent toutes les accusations. La Russie appelle pour sa part à inspecter la base de Shayrat dans le cadre d'une enquête impartiale avec l'implication de l'OIAC. En l'absence d'une telle enquête, l'origine de l'intoxication aux produits chimiques des habitants de Khan Cheikhoun reste donc controversée.

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