Si les fonctionnaires mettaient en application leurs déclarations, les institutions seraient-elles en péril? L'avocat Me Perrine Athon-Perez, du cabinet parisien Athon-Perez spécialisé dans le droit administratif et les litiges avec l'administration, nous répond.
En guise de préambule, Mme Athon-Perez a tenu à préciser qu'il s'agissait en l'occurrence de hauts fonctionnaires avec des fonctions bien précises et que l'ingérence du gouvernement dans leur travail pourrait avoir des conséquences très « graves ».
« Ce sont des magistrats, des conseillers d'État, ou des juges: on peut imaginer qu'ils craignent l'influence d'un gouvernement sur leur fonction. Cependant, on a un principe de neutralité dans la fonction publique qui est incontournable. Les fonctionnaires ne doivent pas être influencés par la couleur politique d'un gouvernement », a-t-elle souligné.
Toujours est-il, poursuit Mme Athon-Perez, qu'« hormis le droit de retrait, je ne vois pas vraiment d'autres moyens pour les fonctionnaires qui refuseraient de servir un gouvernement d'extrême-droite que d'utiliser la démission », ce qui constituerait dans ce cas une démarche « très lourde de conséquences ».
« Cela pourrait effectivement déstabiliser les institutions à un certain degré. Sans parler des probables et possibles grèves. […] Au niveau collectif en masse, je verrai plutôt les grèves. Les fonctionnaires qui se sont exprimés à ce propos, cela reste ponctuel, je n'imagine pas toute la magistrature démissionner », a conclu l'avocat.
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