Interrogé par Sputnik, le trésorier a souligné que ce prêt n'avait jamais existé, tout en insistant sur le droit du FN d'emprunter de l'argent comme bon lui semblait, y compris aux banques russes.
Pour sa part, ces accusations infondées proviennent des magistrats français qui, toujours selon lui, sont payés pour divulguer ces informations.
« Il y a des magistrats français qui ont donné à « Mediapart » des documents qui sont des projets et qui proviennent des perquisitions qui ont été faites. Ces documents ne sont que des projets, mais à partir de là « Mediapart » écrit: "Le Front national, Marine Le Pen a emprunté en Russie". Ce ne sont pas les journalistes! », a-t-il déclaré.
Indigné par ces accusations, M. Wallerand de Saint-Just a confirmé que le parti avait porté plainte pour violation du secret de l'instruction et divulgation de pièces. Il a également fait remarquer qu'à chaque fois qu'il portait plainte, aucune enquête n'était ouverte. D'après lui, c'est la raison principale du manque de confiance dans la justice en France.
« Il y a un système en France qui existe depuis très longtemps, au terme duquel les policiers et les juges, les magistrats, de façon totalement malhonnête, distribuent les pièces aux journalistes pour des questions politiques, pour de l'argent, pour divers motifs. C'est ce qui fait qu'en France plus personne n'a la moindre confiance dans la justice et dans certains services de police », a-t-il expliqué à Sputnik.
En même temps, le trésorier déplore le fait que les personnes coupables puissent garder l'anonymat car « tout cela se passe dans le secret, avec de l'argent liquide ». Il est donc très difficile de réunir des preuves.
Par ailleurs, souhaitant garder le secret sur le financement de la campagne électorale de sa candidate, M. Wallerand de Saint-Just est bien conscient qu'il faudra la rendre transparente après la présidentielle.
« On le [le rapport financier, ndlr] donnera la commission spécialisée qui s'occupe de l'étude des comptes de campagne. On est obligé de les donner. Et on sait très bien que juste après il n'y a plus aucune confidentialité à partir de ce moment-là. En France, à partir du moment où vous donnez un document à l'administration — que ça soit la police ou la justice — vous courrez un grand risque que ça soit divulgué très rapidement, plus aucune confidentialité », a-t-il affirmé.
Néanmoins, malgré ces accusations, le trésorier assure que cela n'a pas l'effet escompté sur l'électorat, qui se tourne d'autant plus vers le FN.
« Au contraire, ces pratiques exaspèrent les Français qui voudraient avoir confiance en leur système judiciaire, mais qui voient bien que jour après jour ils se comportent très mal. Je dirais presque qu'à chaque fois qu'il y a une pratique de ce genre qui est révélée, nous entendons les voix tomber dans l'urne », conclut-il sur une note positive.
De même, commentant la situation avec le financement possible de la compagnie électorale de la présidente du FN par des banques russes, Dimitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a qualifié cette possibilité comme « hautement improbable ».
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