Depuis longtemps déjà, les services secrets ne connaissent pas de limites, a relevé dans un entretien avec Sputnik l'homme politique allemand de gauche Martin Kliehm, commentant les cyberattaques que la CIA lance, selon les publications de Wikileaks, depuis le consulat américain à Frankfort.
« Cela ne m'étonne pas du tout, les services secrets ne connaissant pas de limites, en espionnant tout le monde. […] La CIA affirme faire tout simplement son travail, "en protégeant l'Amérique contre les terroristes, les États ennemis et autres adversaires" », a affirmé l'interlocuteur de l'agence.
Il propose pour se protéger contre cet espionnage total effectué par les services secrets à travers le monde de faire appel au programme « Warrant Canary » (« garantie du canari »).
Dans les mines de charbon, on a longtemps utilisé des canaris en cage du fait de leur grande sensibilité aux gaz toxiques. Quand l'oiseau s'évanouissait, il était temps de s'inquiéter pour les hommes. C'est un peu l'idée du « Warrant Canary ».
Cette garantie est une publication régulière, voire automatique, où un prestataire de service indique qu'il n'a pas reçu de demande des agences de renseignements dont il ne pourrait pas parler.
Selon M. Kliehm, un tel système est toutefois loin d'être parfait, le prestataire de service pouvant oublier de « rafraichir » le « Canary ».
Les spécialistes estiment que les fournisseurs de services peuvent cependant adopter unilatéralement des solutions afin de mieux prévenir leurs utilisateurs des niveaux de sécurité et de confidentialité de leurs données.
La publication par le site lanceur d'alerte WikiLeaks de plus de 9 000 documents « top secret » a fait la lumière sur les activités de la CIA, procédant à un espionnage électronique aux États-Unis et dans le monde entier. Un millier de programmes malveillants (virus, chevaux de Troie, etc.) auraient été installés afin de prendre le contrôle d'appareils électroniques, comme des smartphones ou des téléviseurs connectés, voire des voitures, à des fins d'espionnage.
Au total, WikiLeaks a publié près de 8 000 pages de discussions internes de l'Agence centrale du renseignement sur des techniques de piratage utilisées entre 2013 et 2016. Un des documents rendus publics contient en outre des instructions destinées aux « pirates cybernétiques » de la CIA installés à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne.
Suivez Sputnik sur Telegram pour ne jamais manquer les actualités les plus importantes grâce à nos sélections du matin et du soir. Pour recevoir les actualités de notre chaîne, il suffit de télécharger l'application Telegram sur n'importe quel smartphone, tablette ou ordinateur puis cliquer sur le lien et appuyer sur « Join »