La construction de Nord Stream-2 pourrait priver l'Ukraine des rentrées budgétaires provenant du transit via son territoire du gaz russe vers l'Europe, et la disparition de cette source de revenus posera de gros problèmes à l'économie ukrainienne, écrit Kenneth Rapoza dans Forbes.
La menace devient de plus en plus tangible car Gazprom russe insiste sur la construction du gazoduc juste à côté de Nord Stream-1, cela en dépit de l'opposition de la Pologne.
« Si ce gazoduc est construit, la Russie n'aura plus besoin du nôtre », estime le chef de Naftogaz ukrainien Andreï Kobolev.
Selon Kenneth Rapoza, les pays européens semblent atténuer leur position sur le nouveau gazoduc sous la pression de leurs propres sociétés pétrolières. Ainsi, Shell et BASF estiment que Nord Stream-2 est nécessaire pour approvisionner l'Europe du Nord en gaz russe.
En Europe du Sud, le rôle similaire sera joué par Turkish Stream. De cette façon, le nombre de gazoducs doublera, ce qui réduit à zéro les chances de transit ukrainien.
Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux conduites de gazoduc d'une capacité de 55 milliards de mètres cube de gaz par an reliant le littoral russe à l'Allemagne via la mer Baltique. Les deux pipelines doivent être mis en service d'ici 2019, date d'expiration de l'accord russo-ukrainien sur le transit de gaz vers l'Europe.
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