"Le projet Nord Stream-2 répond aux intérêts de l'Allemagne, je suis d'accord avec la chancelière fédérale" Angela Merkel, a indiqué M.Gabriel au journal.
Selon lui, le projet revêt une grande importance économique pour l'Allemagne, la France et d'autres membres de l'UE.
"La Russie livrera du gaz en Allemagne en contournant l'Ukraine par le gazoduc Nord Stream-2. Cet itinéraire suscite de vives critiques de la part de l'UE et des Allemands chargés de la politique extérieure du pays. Mais le ministre de l'Economie estime que le projet est nécessaire", note le quotidien.
Le vice-chancelier a dit avoir l'impression que la Russie avait accepté ces conditions et qu'elle recherchait des solutions constructives. Selon lui, l'UE doit faire de même et renoncer aux "combats idéologiques".
La chancelière allemande Angela Merkel s'est aussi antérieurement prononcée en faveur du "projet purement commercial" Nord Stream-2 réalisé par des investisseurs privés. Le premier ministre italien Matteo Renzi a critiqué sa position, accusant la chancelière de mener une politique de deux poids deux mesures. M.Renzi a rappelé que les sanctions européennes adoptées contre la Russie en 2014 avaient entraîné l'arrêt des discussions sur le projet de gazoduc South Stream.
Le projet Nord Stream-2 prévoit la construction de deux conduites de gazoduc, à la capacité de 55 milliards de mètres cube de gaz en somme par an, du littoral russe à l'allemand via la mer Baltique. Les deux conduites doivent être mises en service d'ici 2019, date d'expiration de l'accord russo-ukrainien de transit de gaz vers l'Europe.
Le projet est réalisé par la coentreprise New European Pipeline AG qui réunit le géant gazier russe Gazprom (51%), les allemands E.ON et BASF via leur filiale Wintershall, l'anglo-néerlandais Royal Dutch Shell, l'autrichien OMV (10% chacun), ainsi que le français Engie (ex-GDF Suez, 9%).