La semaine dernière, le géant gazier russe Gazprom a annoncé avoir signé un accord avec les groupes allemands BASF et E.ON, le français ENGIE, l'autrichien OMV et Shell, entreprise britannique et néerlandaise, pour le gazoduc Nord Stream 2, qui devrait passer sur le fond de la mer Baltique, contournant ainsi le transit de gaz par l'Ukraine.
"Pour l'Ukraine, la construction signifie l'exclusion de l'Ukraine des livraisons de transit vers l'Union européenne. Deuxièmement, c'est la perte de deux milliards de dollars de revenus que nous recevons pour les livraisons du gaz à l'UE", a déclaré M.Iatseniouk ce jeudi, après sa rencontre avec le premier ministre slovaque.
Selon M.Iatseniouk, avec la construction du gazoduc Nord Stream 2, l'Union européenne perdrait la possibilité de livraisons directes via le territoire ukrainien, dont l'itinéraire est considéré comme le plus court.
Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux conduites de gazoduc, à la capacité de 55 milliards de mètres cube de gaz en somme par an, du littoral russe à l'allemand via la mer Baltique.