Des sénateurs veulent lier les mains de Trump sur les sanctions antirusses

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Un nombre croissant de sénateurs américains des deux partis usent de leur influence afin d’intensifier les sanctions contre la Russie et demandent au Congrès d’avoir le dernier mot si le président Donald Trump décide d'affaiblir unilatéralement les sanctions contre Moscou.

L'initiative de six sénateurs constitue le dernier «avertissement» du Capitole à la nouvelle administration américaine sur les relations américano-russes.

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Mercredi, un groupe dirigé par les sénateurs Lindsey Graham (Caroline du Sud) et Ben Cardin (Maryland) comptent introduire une loi qui imposerait une supervision stricte du Congrès, en lui permettant d'exercer un droit de veto sur l'administration de Trump si le nouveau président décidait de lever les sanctions de la Russie.

La loi de révision sur la Russie (the Russia Review Act) obligerait la Maison Blanche à présenter un rapport expliquant pourquoi le président américain cherche à lever les sanctions. Pendant les 120 jours qui suivront, le Congrès pourrait voter contre l'assouplissement des sanctions contre la Russie.

La proposition de Marco Rubio a été soutenue par d'autres sénateurs, parmi lesquels sont Claire McCaskill (Missouri) et John McCain (Arizona).
« Je pense que s'il y avait une menace réelle de levée des sanctions (…) nous aurions les voix pour passer au Sénat et nous pourrions passer à une large majorité résistante à tout véto », a déclaré Rubio à CNN.

Par ailleurs, une douzaine de sénateurs tentent de persuader leurs collègues d'adopter une loi distincte qui imposerait des sanctions additionnelles « intégrales » contre la Russie.

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Les efforts de la part des sénateurs montrent leur inquiétude croissante. Ils redoutent que l'ouverture de Trump envers Vladimir Poutine puisse inciter les Etats-Unis à reconstruire des liens diplomatiques avec la Russie. Et ce malgré l'opposition acharnée de Washington à la politique russe, y compris les tensions en Crimée et les cyberattaques présumées lors de l'élection présidentielle.

En ce qui concerne les cyberattaques, les services américains n'ont fourni aucune preuve à l'appui de l'implication de Moscou dans les cyberattaques qui auraient visé à influer sur les résultats de la présidentielle américaine. Fin décembre, les Etats-Unis ont expulsé 35 diplomates russes, en les qualifiant « d'agents secrets », et ont fermé l'accès de deux résidences diplomatiques russes au personnel de l'ambassade de Russie à Washington. Le porte-parole du président de Russie Dmitri Peskov a qualifié ces accusations « d'absolument gratuites ».

Ce n'est pas la première fois que les sénateurs américains abordent le sujet des sanctions contre la Russie. Début janvier 2017, le sénateur républicain John McCain ainsi que les sénateurs démocrates Ben Cardin et Robert Menendez ont annoncé qu'ils présenteraient un projet de loi visant à imposer des sanctions « intégrales » contre la Russie pour « ses tentatives présumées d'influencer le résultat de l'élection présidentielle. »

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