L'initiative de six sénateurs constitue le dernier «avertissement» du Capitole à la nouvelle administration américaine sur les relations américano-russes.
La loi de révision sur la Russie (the Russia Review Act) obligerait la Maison Blanche à présenter un rapport expliquant pourquoi le président américain cherche à lever les sanctions. Pendant les 120 jours qui suivront, le Congrès pourrait voter contre l'assouplissement des sanctions contre la Russie.
La proposition de Marco Rubio a été soutenue par d'autres sénateurs, parmi lesquels sont Claire McCaskill (Missouri) et John McCain (Arizona).
« Je pense que s'il y avait une menace réelle de levée des sanctions (…) nous aurions les voix pour passer au Sénat et nous pourrions passer à une large majorité résistante à tout véto », a déclaré Rubio à CNN.
Par ailleurs, une douzaine de sénateurs tentent de persuader leurs collègues d'adopter une loi distincte qui imposerait des sanctions additionnelles « intégrales » contre la Russie.
En ce qui concerne les cyberattaques, les services américains n'ont fourni aucune preuve à l'appui de l'implication de Moscou dans les cyberattaques qui auraient visé à influer sur les résultats de la présidentielle américaine. Fin décembre, les Etats-Unis ont expulsé 35 diplomates russes, en les qualifiant « d'agents secrets », et ont fermé l'accès de deux résidences diplomatiques russes au personnel de l'ambassade de Russie à Washington. Le porte-parole du président de Russie Dmitri Peskov a qualifié ces accusations « d'absolument gratuites ».
Ce n'est pas la première fois que les sénateurs américains abordent le sujet des sanctions contre la Russie. Début janvier 2017, le sénateur républicain John McCain ainsi que les sénateurs démocrates Ben Cardin et Robert Menendez ont annoncé qu'ils présenteraient un projet de loi visant à imposer des sanctions « intégrales » contre la Russie pour « ses tentatives présumées d'influencer le résultat de l'élection présidentielle. »