« Se dédouaner longuement », une honte
« Pour la France, les Russes sont des partenaires, pas des ennemis. Quel que soit le régime politique qui est le leur. C’est la géopolitique qui … nous impose de s’accorder avec les Russes. Le dire, ce n’est pas tout accepter d’eux », explique le dirigeant de LFI.
Et de souligner « Mais quelle odieuse cotisation forcée … d’être obligé de le préciser ! On ne peut plus parler des Russes sans être obligé de se dédouaner longuement ! Personne n’exige cela à propos de l’Arabie saoudite, du Qatar ou même de l’Iran. Il faut rétablir une relation normale avec les Russes, en l’assumant sans complexe ».
« Une guerre froide semble leur manquer »
Jean-Luc Mélenchon s’est rappelé également de la résolution du Parlement européen contre Sputnik et RT.
« Il est irresponsable que le Parlement européen adopte des résolutions belliqueuses contre la Russie, et décrive un état de "guerre d’information" avec elle, au motif qu’elle entretient les agences Sputnik et Russia Today. Alors que ces deux médias ne se sont jamais cachés d’être russes et de présenter un autre point de vue ! », constate le candidat à la présidentielle française.
Selon M. Mélenchon, il ne s’agit plus d’un affrontement entre deux blocs idéologiques, mais entre deux nations. L’une d’entre elles était à la tête d’un empire, qui s’est disloqué sans négociations sur la forme de cette désintégration.
Et si la fin de l’empire austro-hongrois a été négociée tout comme celle de l’empire ottoman, la fin de l’empire soviétique n’a jamais été organisée. C’est pourquoi on s’attendait à ce que la désintégration se passe « par des bras de fer autour de chaque frontière litigieuse ».
« Au lieu de faire baisser les tensions, on a fait l’inverse. L’Europe est complice d’avoir laissé l’Otan s’élargir jusqu’aux portes de la Russie. », a-t-il conclu.