Alors que l'élection présidentielle serbe approche (elle aura lieu au printemps), Sputnik a demandé son avis sur l'ambiance actuelle dans son pays au candidat du Parti démocrate de Serbie, l'ancien ministre de l'Énergie et de l'Industrie extractive (2007-2008), Aleksandar Popovic.
Pour sa part, il propose à la nouvelle génération de citoyens une « Serbie libre » où le gouvernement pourra prendre ses propres décisions sans devoir les modifier en fonction des souhaits de l'UE. Tristement, « la Serbie est actuellement dans l'état d'un pays semi-colonial » : par exemple, on licencie les gens pour des allusions aux événements du passé liés au fascisme, on parle souvent de l'antifascisme, mais dans le même temps, il reste toujours un monument en la mémoire d'Aćif Hadžiahmetović, un homme qui a été condamné pour ses crimes contre le peuple serbe.
Quand on lui demande de préciser son programme, M. Popovic énumère les problèmes qui se posent à l'heure actuelle en Serbie :
Dans le contexte des changements récents, où les députés européens sont préoccupés par le sort de l'UE, la Serbie sera plutôt fidèle à une politique de neutralité.
« Il n'y aura aucune alliance avec ceux qui veulent régner politiquement sur Belgrade. Cela concerne tant Bruxelles que Moscou, Pékin ou New-Delhi, il n'y aura aucune exception. Nous devons adopter l'expérience positive d'autres pays, y compris de l'UE », poursuit M. Popovic.
« La Serbie doit coopérer avec tous, mais juste dans le cadre de ses intérêts », insiste-t-il. « C'est la vérité que le président russe Vladimir Poutine nous considère comme égaux et accepte notre souhait d'être un pays libre. D'un autre côté, l'UE et les États-Unis, qui ont largué des bombes sur le pays, ne respectent pas notre constitution (qui stipule que le Kosovo-et-Métochie est une partie intégrale de la Serbie, ndlr) et croient qu'il y a deux États sur notre territoire. Ainsi, nos intérêts coïncident essentiellement avec les intérêts des pays du BRICS », résume-t-il.
Finalement, face à la situation difficile au Kosovo, où les Serbes quittent toujours leurs maisons, alors que les négociations sur la normalisation des relations, menées sous l'égide de l'UE, sont dans l'impasse, le candidat constate qu'il faut parler avec les membres du Conseil de sécurité de l'Onu, du fait qu'on leur tourne apparemment le dos.
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