« Les investisseurs cherchent à développer leurs activités dans la zone de Qeshm en raison du potentiel colossal du secteur local des hydrocarbures et de l'accès libre aux eaux internationales. De plus, l'aéroport de l'île est capable d'accueillir les avions lourds », assure-t-il.
Selon lui, l'autre chose qui intéresse les investisseurs est la construction du pont Khalij-e Fars qui reliera l'île et l'Iran continental. Ce projet fera partie d'un nouveau trajet de livraison de produits du Proche-Orient en Europe.
Ils sont tous intéressés par un investissement dans cette zone de libre-échange. Les hommes d'affaires chinois et russes ont déjà proposé des projets concrets, à savoir ouvrir une compagnie d'assurance et une banque internationale.
Outre Queshm, il existe six autres zones de libre-échange, la plupart d'entre elles étant situées dans le golfe.
L'accord sur le nucléaire iranien est non seulement un document élargissant la collaboration politique entre l'Iran et d'autres pays, mais aussi un instrument capable de sortir l'économie iranienne de l'impasse, affirme Hoshyar Rostami, expert indépendant de l'institut canadien des recherches économiques Finapath, dans une interview accordée à Sputnik.
« Après la signature de l'accord, nombre de délégations sont venues en Iran afin d'investir dans son économie. Certains ont été satisfaits par ce qu'ils ont vu, les autres ont décidé de prendre leur temps et d'analyser le marché local », déclare M. Rostami.
« La deuxième question qui doit être résolue est celle du risque pays (risque de changement de la conjoncture politique ou économique dans un pays) », précise l'expert.
Le problème de transfert d'argent est presque résolu, car l'Iran peut utiliser l'euro et collaborer avec plusieurs banques internationales, par exemple en Chine, en Inde, au Japon, en Corée du Sud.
« Tout d'abord, il faut que l'Iran intensifie le niveau de son activité économique, notamment dans le domaine bancaire. Il faut augmenter le niveau des relations avec les banques étrangères pour améliorer le climat d'investissement, qui souffre du fait que notre Banque centrale n'a pas pris de mesures suffisantes pour rendre son activité plus transparente sur le plan international », souligne-t-il.
Le meilleur instrument que l'Iran peut proposer aux investisseurs aujourd'hui, ce sont ses zones de libre-échange. Selon l'expert, ces zones sont le moyen le plus sûr et profitable pour investir dans l'économie iranienne.
« Les règles et les lois commerciales iraniennes sont très sévères. On a un système très difficile de taxes et d'impôts. Mais dans les zones de libre-échange, le régime économique est beaucoup plus libéral, ce qui permet aux investisseurs d'être plus sûrs », note M. Rostami.
« Il faut créer des conditions pour les investisseurs. Ils suivent toutes les divergences politiques dans notre pays. Il est évident qu'ils ne voudront pas investir dans un pays où des lois freinant leur business peuvent être adoptées. Ainsi, toutes les difficultés proviennent du risque pays. Si on peut s'en débarrasser, l'Iran deviendra très attractif pour les investisseurs étrangers », conclut-il.
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