Un remède est proposé par l'Assemblée Nationale qui est en train d'étudier le projet de la loi dans ce sens est d'organiser l'acquisition de foncier agricole par l'intermédiaire d'une société dont l'objet principal est la propriété agricole — les Safer.
« Depuis quelques années les terres sont vendues sous forme de part de sociétés ce qui fait qu'il y a un changement important parce que depuis que ces terres sont vendues sous forme de part de sociétés, les Safer ne sont plus informées, — déclare Emmanuel Hyest, président de Safer — Il y a des acheteurs extra français, il y a eu des Chinois, mais l'accaparement, il est, comme dans tous les pays du monde, majoritairement effectué par des nationaux, donc, par des Français. Le phénomène d'achat par des personnes étrangères reste quelque chose d'important, mais c'est pas l'achat principal aujourd'hui et c'est pas ce qui a été le facteur principal lié à cette proposition de loi ».
« L'objet de la loi n'est pas de faire barrage, mais de pouvoir contrôler. — précise l'expert, — Plus de 90% du marché se fait à l'amiable entre les personnes. Il s'agit d'assurer une transparence: quand des parts sociales qui concernent le foncier agricole sont vendues, qu'on puisse de nouveau être notifié et qu'on puisse intervenir comme on le fait, comme c'est le cas avec les personnes physiques. »
Malgré de nombreux points de discorde dans la politique agricole française, cette question ne fait pas partie du débat de campagne présidentielle des candidats.
« Ça n'apparaît pas pour l'instant. — confirme Emmanuel Hyest, — Bien évidemment, les Safer qui sont un outil au service de politique publique, vont interpeller les candidats. Mais je sais que les syndicats agricoles, la professionnels agricoles le font déjà auprès des différents candidats aux élections présidentielles.»