Deux journalistes néerlandais, Stephen Beck et Michel Spekkers, ont déclaré qu'ils avaient porté plainte devant le tribunal contre les actions de la police, qui a confisqué leur matériel et tous les dossiers recueillis sur le crash du Boeing malaisien dans l'est de l'Ukraine.
M. Spekkers a raconté à l'agence de presse RIA Novosti que les policiers avaient confisqué leurs appareils photo, leurs caméras vidéo, leurs cartes mémoires, leur dictaphone, leurs disques durs et tous les enregistrements du site du crash.
L'Association néerlandaise des journalistes est intervenue et quelques heures après la confiscation du matériel, le tribunal a imposé une interdiction d'accès aux données des journalistes.
« Le recours a été porté par l'Association néerlandaise des journalistes. Nous avons réussi à faire interdire l'accès aux données sur les appareils confisqués. Sans décision judiciaire, il est impossible de les obtenir », a fait savoir le journaliste.
Un Boeing 777 de la Malaysia Airlines, transportant 283 passagers et 15 membres d'équipage, s'est écrasé le 17 juillet 2014, dans l'est de l'Ukraine, alors qu'il effectuait la liaison entre Amsterdam et Kuala Lumpur. Toutes les personnes qui se trouvaient à bord de l'appareil ont péri. Tous les participants du conflit armé dans le Donbass démentent leur implication dans cette catastrophe.
L'équipe d'enquête commune (JIT), qui travaille depuis déjà deux ans pour déterminer les responsables de l'accident du MH17, a publié le 28 septembre son rapport préliminaire. Les enquêteurs des Pays-Bas, de la Belgique, de l'Ukraine, de la Malaisie et de l'Australie affirment qu'ils ont identifié le type d'arme qui a abattu l'avion de ligne, à savoir un missile de la série 9M38 lancé par un système de missiles anti-aériens Bouk, ainsi que le lieu exact du lancement — un champ près du village de Pervomaïskoie, lequel, selon leurs informations, était sous le contrôle des miliciens du Donbass.
L'entreprise russe Almaz-Anteï, concepteur et producteur des systèmes de missiles de défense antiaérienne Bouk, a déclaré qui ses spécialistes avaient déjà effectué trois tests qui confirment la version selon laquelle le missile a été lancé d'un autre endroit — depuis le village de Zarochtchenskoe, qui était contrôlé par l'armée ukrainienne.
Le ministère russe des Affaires étrangères a souligné que Moscou avait des raisons de douter de l'objectivité des conclusions de la JIT. Le ministère a noté que la Russie considérait toujours les méthodes de travail de l'équipe d'enquête comme opaques et biaisées. Le ministère a tout particulièrement fait remarquer qu'il était inacceptable d'ignorer des informations objectives et importantes fournies par la partie russe.
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