« Toute cette histoire est entourée, tristement, d'un grand nombre de spéculations, d'informations non vérifiées, non professionnelles », a affirmé mercredi aux journalistes le porte-parole du président russe Dmitri Peskov. « Elle est accompagnée de tentatives de cacher et de ne pas fournir une grande quantité de données, y compris des données radar. »
La Russie, de son côté, fait tout son possible afin d'aider l'enquête et a fourni toutes les informations dont elle disposait.
« Or, nous avons toujours dit, avec regret, que tous les pays n'ont pas fourni la même quantité de données. Certains pays n'ont pas encore livré de données radar », a poursuivi le porte-parole.
« Il existe différents avis, des avis d'experts, mais il y a aussi des faits irréfutables. Il faut bien entendu tirer des conclusions en fonction des dernières informations publiées par nos militaires: les premières données radar qui ont enregistré l'ensemble des aéronefs et des objets qui avaient pu décoller ou se trouver dans le ciel au-dessus du territoire controlé à ce moment-là par les miliciens », a ajouté M. Peskov.
Selon lui, ces données prouvent qu'il n'y a pas de missile.
« Donc, s'il y avait un missile, il aurait seulement pu être lancé depuis un autre territoire. Je ne dis pas depuis lequel, c'est là l'affaire des experts. Ce n'est pas une théorie, ce sont des informations sans ambiguïté qui résident sur les premières données radar », a-t-il souligné, ajoutant que les données étaient irréfutables.
Le Boeing 777 de Malaysia Airlines reliant Amsterdam à Kuala Lumpur s'est écrasé le 17 juillet 2014 avec 298 personnes à son bord, alors qu'il assurait la liaison Amsterdam-Kuala Lumpur, sans laisser de survivant. Parmi les victimes de la tragédie figuraient 193 ressortissants néerlandais.
Les autorités de Kiev ont par la suite accusé les insurgés d'avoir abattu l'avion à l'aide d'un système de missiles Bouk. Pour leur part, ces derniers démentent toute implication dans la catastrophe. Le consortium russe Almaz-Anteï, producteur des missiles sol-air Bouk, a mené sa propre enquête sur la catastrophe du Boeing 777 (vol MH17) en Ukraine, en organisant une expérience grandeur nature. Le groupe a fait exploser l'ogive d'un Bouk près d'un Boeing retiré du service, dans l'espoir de déterminer les circonstances du crash. Le consortium a en outre conclu que le Boeing avait été abattu par un missile 9M38-M1 du système Bouk-M1, arme dont l'armée ukrainienne est dotée.
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